Je les imagine arpenter les chemins, les rocs sans complaisance. En silence car le bruit est de fureur. Récolter la poussière, le front ridé et les esprits concentrés car ils sont éveillés. La sensation qui environne est l’existence. L’esprit lourd sent qu’il est emprunt dans la matière et qu’il serait vain de tenter une échappée.Lire la suite « le sens dans la marche »
Archives de l’étiquette : à l’écoute de l’envers
i-je rien
en rebond à l’article de Gérard Larnac sur Poétaille que je cite : L’Universalisme est sous le coup d’une double naissance : expansion globalisante du même à l’exclusion d’un tout autre qu’il s’agit systématiquement de nier, et dans ce cas totalitarisme au sens strict du terme ; trame unique de toutes les diversités assemblées, dans l’écoute,Lire la suite « i-je rien »
dans l’épaisse ombre
sur ma terrasse là où le soleil chauffe, je suis en train de lire ou d’écrire, bien que perdu dans la ville et étranglée par les voies rapides, les grandes gueules par intervalles des lampadaires, ma terrasse résiste, en plein coeur de la ville neuve, elle rêve et se souvient qu’elle était une ferme, plus deLire la suite « dans l’épaisse ombre »
c’est entre les seins
c’est entre les seins que jute le kaki, une voyelle est tombée de l’arbre, de la raie la feuille plane dans la poussière et la caravane passe, cela ne fait guère de sens et pourtant la trace avance de manière si soudaine que souvent l’envie des mots arrive et se déchaine avec l’arrivée d’un seul,Lire la suite « c’est entre les seins »
l’aigrette
maitresse coupe moi mes tresses je me sens à l’étroit et sur mon crâne poussent des palmiers des allusions multicolores au cri des singes dans mes cheveux vibrent des quintaux de charges inélucidées et je me terre dans l’ombre qu’assaisonnent les mousses et les fougères c’est suivant la saison et pas un souffle d’air niLire la suite « l’aigrette »
Gaie à l’aise de la peau
dis une belle entre sur la beauté âpre une amertume s’y glisse qui câpre ouvre les lèvres déblatère avec la vigueur d’un pidgin qui s’invente sans discontinuer, à toute bastringue, bastringue comme une moto de course lancée à toute allure et qui ne démentira pas,ni n’en démordra la jupe s’envolant et découvrant la pulpe photoLire la suite « Gaie à l’aise de la peau »
et tendre la …
et tendre la main soudain ramasser fort le futur à terre
et si soudainement
et si soudainement les pieds trempés n’ont pas touchés l’eau la poussière aussi s’en défend sinon elle serait de la boue le thé dans le sachet attend que bout l’eau rouge pourtant l’eau inonde le bleu et jailli au bord des corps une grappe de pins simule l’extase quand passe la pie mes rêves ontLire la suite « et si soudainement »
allusif
cette rupture d’avec la définition me ramène à Glissant, à sans doute beaucoup d’autres, je la voudrais entière sans filins de retours qui nous y ramènent hélas ce n’est pas ce que je vois ; la tentation me semble toujours forte de revenir hanter les lieux j’y vois comme une contradiction j’appelle laLire la suite « allusif »
D »ici là : l’immobilité qui met le monde en mouvement
L’immobilité de la pivoine | isabelle pariente-butterlin Si je me suis assise devant mon ordinateur, c’est simplement que la douleur était trop vive. Elle venait de me transpercer de part en part, elle ne laissait rien intact, je sentais dans tous les méandres de mon être qu’elle avait pris les commandes de ma respiration, deLire la suite « D »ici là : l’immobilité qui met le monde en mouvement »