L’immobilité de la pivoine | isabelle pariente-butterlin
Si je me suis assise devant mon ordinateur, c’est simplement que la douleur était trop vive. Elle venait de me transpercer de part en part, elle ne laissait rien intact, je sentais dans tous les méandres de mon être qu’elle avait pris les commandes de ma respiration, de ma vision, de mes gestes devenus minuscules, épuisés. Plus aucun de mes gestes n’avait la moindre ampleur.