Est-ce de la friction des eaux sur les terres que nait le chant des iles et l’exil ? c’est un bleu de vent et de marée qu’à l’océan, de cordage et voix inaudible quand petit à petit la terre marine est une robe et que des lèvres plongent dans les haut-fonds. l’ile est femme et nous arrive comme un départ, vers la promesse de la beauté toujours plus lointaine et de vague en vague éloigne.
Ces poèmes de fascination pour l’ile et la femme sont publiés aux éditions du Petit Véhicule sous le titre d' »Amina mutine ou les ensorcellements de l’île » avec des pigments et encres

Refermé
les bras
Traversé le désert
et tendu l’essentiel
Au
sortir
Les ai
réouverts
L’air perçait j’ai laissé chanter
Vu les lignes amarrer
en silence
Et autour enlacer
Mes mains ont façonné lentement
La Nuit
La poigne du vers
tranchant
S’exclame et s’efface
simple libre
la danse
hisse
et lisse

Amina
Amina
Amina, c’est le nom que je te donne
sa farine touche à toutes les rives, je n’ose les dire
La peau s’éclat soie noire comme nuits au soleil
elles pourraient disparaitre
Fruit et fleur
abeille mutine à rive d’elle
une carte marine
charme
sombre
la profondeur océane
Les plis de la bouche touchent au bord de l’ébène
cœur mûre
l’œil serré
la peau brune
les veines d’un noir bleu de lave
Lisses
les cheveux ramenés comme deux mains
saisissent le ciel
Isthme
Le ciel déferle profond
comme la mer
rouge fébrile
les vagues murmurent un séisme entre les émeraudes qui te sont seins
Retombe la courbe
en frisson
en onde
tes doigts
presque en frôlant se joignent
éparpillent le parfum
Rose
la magie âpre
violente
mendiante de la journée
tu viens
luisante
unissant ton et son
Un coin de chaleur
entaille le malheur
illusion et connivence
la beauté

Brune rouge
Brune rouge
Vert
la tendresse
dure
Améthyste d’oxyde
rouge cendre
rouge vert de lave
Au large
sur le bleu
rouge teint
rouge fin
rouge reins
Brun de seins
eaux de sang
Et le noir
clos
le socle de l’eau
L’éclat
rouge
pétale
rouge
tendresse
rouge
rose
robe bleue
le flot
garance
La radiance lisse
En éclats de rien
l’archipel
sur mon cou cramoisi l’éclat des souffles
Rouge noir et bleu
Pale et anse
est-ce le reflux
s’illuminent
en moi
l’eau et subtiles
veines rouges
