Qui est la muse ? Elle apparaît au détour d’un rêve ou dans le silence du lac. Une inconnue qui questionne dans chaque visage et une équation du paysage, une pensée hors cadre. Ce sont aussi les yeux qui déclenche et le corps est comme une épée, qui tranche. le sentiment amoureux chauffé à blanc questionne n’importe qu’elle forme de réponse et soudainement prend le partie d’une direction.
La peinture d’Akiko Shibayama l’accompagne comme d’une apparition

Ensuite
comme avant
les gouttes de pluie
la jeunesse
la lumière
à grands coups de pinceau
est plutôt blanche
Gonflée d’eau
Saturée
La montagne des pins
penche
une ondulation
lucide
pointue
le filtre
de l’enveloppe verte
Sans limite
le monde
une perle
une marelle à cloche
pied
aveugle déchirante
main
posée
vacille
sur le coté

À soi hors de soi
Près de toi être ce grand calme
Cette lumière ce silence ou musique
Les corps ce visage sans bords
Éblouissantes étendues de l’esprit
Je suis comme cela, je chute
Tu ne dis pas !chut! Tu m’écoutes, c’est une célébration
Poudroiement
Foudroiement
L’eau dans la douche et la fontaine pour que brille
Ton lit
Les draps rejetés pour que naisse le jour
Le pli
Je pense à une toge
La pulpe jaune sans la peau
La pelure sèche
Je compte les jours
Chaque jour subsiste dans ce temps si lent
Le présent lisse
Pouvoir dire ce qui n’est pas besoin de dire tant brille le jour
Espérer la confirmation mate

Debout nue
L’aube d’un cou
Sillonné
Du corps de la muse
Ta belle ogresse
La masse
L’odeur
La musculature
L’attrait
La nervure étoilée
À grands coups de fouet
Rentrant dans la chair
Finesse contrariée
Ne sont que Rondeurs et fêtes

Et l’amour, ce mord
Un bouquet fleurit
Mon envie gémit
En mon centre la morsure
Mes hardes dans le couchant
Le soir au plus court chemin
Me rend à la ciguë
Inextricablement m’enlace à toi
Me rend part à la lumière
Au fonds de l’œil
Secouru par nul autre
En toi je suis si seul
Dissout toute idée de se survivre
Quand la douleur revient de loin
Comme de la remontée d’un puits
Les eaux troubles filant entre les mailles
Les yeux le seuil des larmes
Sans qu’ils ne pleurent
Dessinée sur la main
La flamme et le lointain
L’épine
Ramenée du lieu de l’orage
Le noir
Protège du lieu de l’ombre
La beauté, ferveur sauvage est de pierre

Jute éloigné à la nuit
À l’extrême le jute éloigné à la nuit
S’étoile ce jus cloche dans ta boucheµ
Tâche quand salive la mer vers l’Orient
Oriente ce souffle dans nos marches le parfum suave la bouche collée à l’éther
La buée tombe en comète
Bombance ce
Byzance Nous
Souffle
Ces poussières d’or et la terre et la mer
À nos coudes
Soudés
La sculpture
S’érode
Ce mince tendon de chair tendue sépare l’Un de l’emprise
Reprise
Les doléances
Cette intime lueur dont tu me parle
Le scintillement des ailes des anges
À soi hors de soi
Près de toi être ce grand calme
Cette lumière silence ou musique
Les corps ce visage sans bords
Éblouissantes étendues de l’esprit
Je suis comme cela, je chute
Tu ne dis pas !chut! Tu m’écoutes, c’est une célébration
Poudroiement
Foudroiement
L’eau dans la douche et la fontaine pour que brille
Ton lit
Les draps rejetés pour que naisse le jour
Le pli
Je pense à une toge
La pulpe jaune sans la peau
La pelure sèche
Je compte les jours
Chaque jour subsiste dans ce temps si lent
Le présent lisse
Pouvoir dire ce qui n’est pas besoin de dire tant brille le jour
Espérer la confirmation mate
Obsessionnelle
Gravitation
La chute dans le vertige
Déflagration
L’éclat tout intérieur que je murmure à genoux devant tant de beauté
L’instant reconnaissant
Ce moment à la portée de la voix à la vitesse de ton nez
J’aime ton nez
Ton œil
Je regarde ta peau
Cette précipitation
À l’accent à l’éclat à l’évidence a ta couleur
Soudainement il ne fut plus question d’être autrement que par toi
avec toi,
est ce plus juste ? Comment dire ?
Un astre a remplacé le jour
Le jour continue à briller mais ce n’est plus le jour
Il aspire à disparaître
Ramassé
Comme un serpent dans un panier
Le nœud
Les herbes posées sur un tapis
Et même dans la boue
Les arbres de la forêt et les sourcils froncés
Deux mots bien taillés
Suffisent à la marche
Même le brin le plus fin quand il est coupé
Le nasal au plus près
De l’odeur et de l’ocre
On se rend compte
Qu’au-dessus de la tête
Il n’y a pas d’oiseaux
Ni outardes
Ni éperviers