Cote où l’humanité gronde, n’est pas un lieu utopique mais plutôt se retrouve à fleur de paume où que l’on soit, tattoo sur la peau et marge et à coté, on ne sait comment on devine que partout où s’entrouvre la bouche et s’élance le pas, il peut y avoir cet incertain, ce pas de coté de l’étranger sans qu’il soit question de soi , la conscience ouvre et la douleur appelle, surprend où souffle quand la rage s’en mêle , une étincelle luit, celle du silex dans la langue et que s’allume la lanterne de l’embarcation. zones flottantes qui se déplacent sur une lueur vaillante. Ce qui parle est si lointain qu’il faut bien écouter.
Nuées noires
La décharge
quand sombre
il n’y a pas
de port
Les nuées d’oiseaux
en criant
à hauteur de
cette barre de neige
vers ces fumées
ce charbon
qui fond avec
la mer
Dans l’entre-deux-rives
l’eau est glaciale
dans la cale
au fond de la
mine les migrants
noyés
engloutis
le nègre scat en hurlant
Barques de bois
sorte de mille-pattes
perce oreille
sur la neige noire
du Sahel
natifs des brousses
termites de l’Ouganda
anciens rois des bidons villes
adeptes
de la contrebasse
tous à plat ventre
sur la planche
La grande balafre
Même si
La grande balafre
accroché à la carcasse du monde vieux
c’est la solitude coupée de la vitalité
Sur l’autre rive les cent défaites de toutes les défaites
plus nette est l’étincelle la mémoire portée en rive
ces chapelet des graines rouges éclatent au toucher comme pour les couver de la paume le songe de la folie affabule la source
ci git la dérive pulpe rouge le sang du rêve.
à partir dans le non-dire le oui -dire
le rire émietté
Le sang dans la bouteille les vagues sur une fleur épineuse les crocs de l’énergie rode dans un trou noir
phare une épave,
l’humain veille
du sol vert sur le sol
duvet aérosol sur le monde
l’affolement des oiseaux dans les branches

C’est pourquoi j’ai commencé
à ouvrir les mémoires
recouvrir les trous de
Papiers que l’on a collés
à même la planche
tordus et fripés
fusionné les cris
à en faire des tas,
piles de photos bribes de papiers
C’est pourquoi je suis parti
maintes et maintes fois
vérifier l’histoire
Maintenant souvent l’histoire
ne sert que de point de départ
Maintenant la source coule
Maintenant le monde marche
Maintenant le monde ne finit pas
Maintenant le monde écoute.
La déchirure les collages et les cris
strier de noir les photographies.
Sur le Mississipi
il y a des beuglants dans les remous
et Chicago dissone.

.
Bougie et tête
Étoile
Bruit métallique des fleurs
Aigu qui fini
L’étourdissement des peaux
La paume a convenu l’accord et frappe régulièrement à l’horizontal du sol
Un arc de cercle que tend le fil émet tous les sons quand s’abat le bâton
Des pierres l’une contre l’autre sont obstinément silencieuses – l’eau les tait
Sourd dans la poussière mon regard se mêle aux herbes
La chanson me vient aux lèvres
Étouffée qui s’étend au chaos
Je vois celles qui tournent dans l’air tournoyant de leurs robes
Les cuisses et le bassin la rivière contre les rochers et le bois qui flotte
Couleurs se froissent le chaud de l’eau frotte la naissance de l’effort
C’est la corne qui remémore
L’issue de la pointe à l’embout
Le fer tordu assène la figure,
laissé pour compte le fer tordu et la soudure
figure humaine
matière humaine
ligne abrupte
dégrossie par le marteau,
fer contre fer chauffé par le chalumeau
pour ce que le vent a pu apporter,
sur les torsions des membres,
peaux aléatoires,
dépôt de végétal
pierre broyée est un revêtement
est ce un habit
la partie visible de l’âme et la figure,
puissance renvoiyée aux éléments du chemin
la clairière et l’océan,
bord de la rivière;
paysage ici colporté
sur le corps est partie intégrante,
colle et cache
son origine mais une porte,
entrebâillée,
comme des dents sous la langue
via le larynx,
le corps brille de sa peau
paré d’une décoction qui le rattache.