C’est une tentative de paléopoème. L’intérêt pour les vieilles cultures et le terreau commun allié aux mythes, à la langue ancienne et sa survivance nous jette dans une zone d’ombre. Ce qiui transparait dans la vitesse du vivant.
« Peau d’ekwos » est une plongée dans les veines du temps dont on ne perçoit que les traces et les griffures. La racine indo-européenne de cheval s’envole du fossile. Sur la terre qui a son age, il souffle et court, en nous vit l’effort du corps et ce souffle rageur et tendre dans le rythme du monde qui nous parvient de l’odeur.
Paléofolia est comme une errance dans la forêt des arbres et éfeuille le vivant dans les strates des gestes anciens des animaux, des parcours et des chasses. tandis que Trans/i et d’autres poèmes viennent creuser le limon du fleuve sur le devenir du temps qui est le pouls de la terre.
Des poèmes mimiques en anglais sont comme des intermèdes qui viennent interpeler comme des points sur la peau.

Peau d’Ekwos
-Peau
À la poursuite être vivant
(
Par conséquent pas cadavre
)
Pour autant la truite est dans le torrent
Grand vide dans les silences
araignée
tes pattes attrapent le vide
l’eau débat
Sans clameur une ligne effleure le monde et s’en va
Une fleur avale sa tige
feuilles
l’innocence nervurée
saisit la terre
Dans la transparence un cataclysme majeur
La chaleur incurve
je rêve
le serpent doucement
se met à voler

Traces du rêve
La bouche expulse la main recueille
Un cercle
Reprend les énumérations des sons
les écorces creuses
sur la peau
les couleurs
pigments blancs
dans les aberrations du temps
Un fil irradie les pôles
J’évite les lignes trop claires
je voudrai les embrouiller
ce n’est qu’une possibilité
il faudrait les éviter
On dit cela d’un trou
d’un ordre inexplicable

Trans/i
La transamazonienne des coups de pelles
et des répressions virales
Le rideau est tiré sur le rêve
havre déjeté de la forêt des fleurs et des hommes jaguar
des pierres précieuses sur les visages
Si les hauteurs des gouffres
végétaux animaux et l’esprit sauvage
la poussée intranquille
des balancements des cimes
Est ramené dans des coffres forts
pesées en boîtes numériques
à l’équation en suite
binaire
Alors que ça souffle
que la richesse
dans le silence et la couleur
crie
et tue
Paléofolia
Et timidement propulsant
S’il le faut fébrile un bruit de parole
le battement les papilles
le on de nos langues affolé
la roue de nos bras
S’arrêter écouter poursuivre
Nous reboussole
de fil en fil un ricochet
parole chuchotée craie
un navire accoste
Ventre nous-même
nous libérons moustique
Une envie

Le temps et l’autre
Mais c’est ce qui est à l’ordre du jour
Le passé allonge son ombre / si
Le présent] brûle d’un feu irréversible
[Le futur ouvert] s’il faut le dire
Le passé grand fermé
à moins de flotter dans le présent/
Archange bénéfique
la toundra
tord le fil de fer sous la lumière l’accroche boréale
d’irrévérence
ouvrir une autre ère du temps
sans référence