La vie est devenue si étroite et le courant vers l’imaginaire a été coupé. cela fait comme un placage d’une image sur celle mouvante de mon corps sans image, mouvant émouvant une auto dans la distance. Penser ne parvient pas à faire naitre ces images, penser ne permet que d’allonger les pas et fixer le soleil au bout du chemin, aucune métaphore mais un son de furie, de sirène, d’extrême urgence la poésie est là quand rien, rien ne vient divertir et que perce ces paroles que rien ne sert de reproduire, répéter comme saoules, il pourrait y avoir une musique, un collage de son, de sons en arrière plan comme des tuyaux de première urgence. La vie nous laisse dans le hasard. deux yeux dans la nuit, secs, sans rivière alentours et un gris épais.
(c) Diebenkorn
Je l’entends pourtant en faire une chanson, elle mêle les accords électriques et le son d’une voix au dessus des distorsions invente les paroles qu’elle plaque comme des accords avec un bruit métallique, résonne et s’enfuie dans la mer, elle reste, elle s’applique à retracer des contours, secoue le pinceau le vide de ses couleurs, elle trempe, secoue, retrempe, laisse sécher, passe un autre papier dans le pot redessine les contours trempe en couleur. Il n’y a plus de poésie elle pose ses pieds dans les pots comme une marelle quand elle marche, elle saute elle fait splash splash splash et c’est déjà un début pour tracer des lettres profondément dans le sol à la place de ses pieds.
(c) Diebenkorn
Cette fois l’homme sur le fil n’est plus saoul ni désespéré, la voix qu’il avait rêvé ou pas rêvé a disparu, loin derrière le talus et de loin plus loin encore vers l’avenue, Il devrait s’y rendre s’il avait le sou, la bas il n’y a personne, des taches de lumière dans la pluie et il brille les trainées de sang des virées qui ont mal tourné, l’homme couché regarde dans le vide et se ressaisi de soi là où il s’était laissé, juste un départ rauque de fauve pour entonner une chanson. Un arbre à ras dans la distance.
qui est vu comme finalité et objet est ce quelques bribes soudées un circuit d’électrons en somme
si tout d’un seul tenant refusait de tenir
alors que le mouvement et vivant et tous les processus à l’œuvre superposés ou perdant l’apparence des choses
de la cohérence
et même si dans les strates de ce qui opère le texte qui seul apparait comme ultime espace ou structure finale sans doute encore entravé ou travers
ou pire encore
non complètement ingéré ni digéré non finalisé mais traversé de pulsation / radiation, difficilement repérable
la structure en est déviée le corps soumis à des pressions que le texte ne se connait pas aussi précis ou trouble
se voir comme texte sous l’ordre des priorités et l’énergie qui l’a constitué non qu’il soit immuable
et c’est pourquoi souvent il reste ouvert
et ne se veut pas comme teneur hermétiquement close ni définie
fin penchant et cependant et comme un sushi fut morceau de poisson vibrant de truite
ou fine lamelle
imminence gustative
jus de citron cette sauce ne prend pas le processus et tout ce que l’on peut y rapporter ce n’est pas de creuser ni de laisser filer
ce générateur électrique cette vague cette impulsion est générateur de texte avant même de s’admettre comme prononcé ou énoncé comme une photo prise mais assez des métaphores
et que rien ne se saisit
luit comme une truite qui s’échappe
mais brille
comme texte refusant d’advenir sans arrêt propulsé hors de lui même
réchappant de l’image et du son des crépitements de la poêle qui cuit et tout cela à la fois
et observant ce bond de la truite sur l’eau et se sachant truite
ou eau
ou poêle
ou épice
capturé sous la langue quand il dit le mot et le laissant filer
étant déjà ailleurs
qu’en lui même
le cadre alors n’étant plus texte
ne cherchant plus ni à rapter dans les mailles ni à constituer
mais advenant et laissant venir la faim
déglutissant
qui cependant n’a pas le temps – ni l’occasion
d’advenir tout dans le même temps étant pris d’un seul tenant
Sœur sueur sort – de ta photo à la rivière qui semble rire- tout est traduction – tout est voyage , que l’on accepte de faire
Mais mieux que le voyage et comment voyage t’on , à dos d’âne ou en espadrilles, c’est le moment où l’on s’engage dans la palabre, la parole frictionne des langues et que jaillisse l’étincelle et que naisse le feu que commence le voyage qui compte les voyages, un voyage tissé tissus de relation qui transforme fil à fil face à face et prend son compte à l’expérience, frontière ou dépassement au déplacement à la transformation née de la fréquentation – comme on dit d’une relation amoureuse qu’elle transforme, le Un faisant long feu dans le couple ou quand s’embrase la fréquentation laisse des incises, traces que laisse incurve le sens que l’on va de soi à sa direction, les rives de son lit, pour reprendre fleuve qui va et méandre d’affluent, piment repose et témoigne infiltration faisant naître des jardins invisibles comme ainsi dans la langue qui agglutine comme le sait l’écrivain qui lit traduit ; se projette dans ce qu’il (a)perçoit s’il aime ; Gozo encore dans le poème : « écrire pour fabriquer une fenêtre … »
pour peu que l’écrivain se lève, et marche – serre une main fronce les sourcils écoute parle et se mette à traduire puis étonné à écrire, rassemblant non dans un collage mais d’une main sure éblouissant …
Angèle Etoundi Essamba
Et si j’en juge par les sonorités que je ressens – la poésie est à ressentir, de même l’écriture est sort, j’entends sortilège de même les arts sont à ressentir, investir, se distillent, s’instillent, fécondant, pollen libre en sédiment une fois alors qu’il n’était que particule en train se déposant faisant socle et bienfaisant à l’air de ce qui ne s’émet pas en frontière de langue mais imprononçable écrire le permet , gazouillis pistils – tout est prétexte à Eros à copulation, le mot choque pourtant le vent et l’air et le sillon vague la terre le transporte dans une contraction expulse ou conserve la graine, contient le mouvement vague encore qui ouvre l’eau qui ouvre la bouche et prononce quand taire se tue, proximité et attouchement, que dire de toi à moi quand l’enlacement est à son comble et que s’oublie deux mentons [nod] deux crochet disent la difficulté d’accoler deux langues trois quatre une foison et pourtant tout se bouscule et l’on en choisit une, deux lèvres aimeraient bien s’embrasser et s’entasser est-ce déjà fort d’un empilement parler d’une voix une torchère du multiple, voisine, est-ce envisager le raffia que toute vie ramène /un janussaire, sans jeu de mots deux visages fomentent un mauvais coup, s’associent quand dans l’instant ont entrevus la possibilité de s’augmenter, d’aller hésitant vers le pressentiment, se dissolvent dans l’échancrure de la fibre éclatée un seul visage ce pendant ou s’emportent ou bien est ce dans la rencontre, la mise en relation quelque chose a abouché deux corps qui ne sont pas là mais rappelons nous les mouvements migratoires innombrables marées et pelletées creux une termitière contient beaucoup d’étages de la cabine du découvreur emportant dans ses cales des plants exotiques et semant ou laissant s’échapper ou est-ce les écœurements poches des esclaves la traversés où écrasés sous les roues d’un airplane la négation de la liberté de circuler sans passeport et sans ticket les clandestins sont parqués mais parlent un mot à rencontre un autre quand dans ce grand marché la transaction des corps n’en font qu’un langua-franca des vêtement à l’étal épices sur le potager la cuisine est là pour que l’on touille et saupoudrer finement pilée tombent l’arôme se dégage on perçoit une infinité de sens au journaliste on répond un blabla sans trop de rapport avec l’excitation et la joie des papilles quand le fleuve charrie t’as trouvé repu s’est attouché le hasard – d’un froissement une aile ou une feuille le vent taillade est un mouvement elliptique du doigt par de la voix à peine perceptible et déjà transformé de rire de pleurer ou de crier avec l’autre tous les dessous les haillons de l’histoire sont alors trempés mais présents, on froisse ou crisse, pinaille bu le sang coule d’être fraternel ou de mourir à la catastrophe de l’autre, l’intouchable n’est que fiction un simple contact à changé la course et surtout sans le savoir quand oscille la chevauché ou la marche le JE complaisant écroule.
S’emparer de la lecture et qui plus est écrire est antisocial , cet acte défie le pouvoir, le livre même est un objet de pouvoir , le détenteur de la plume est le pouvoir ,
porteur et enfermeur des mondes dans la main le livre lecture contenue dans une tranche, contient la maitrise et le savoir et son usage en soi, prolonge, codification transmission l’écriture cet instrument outre le contenu est la forme même dans l’emphasement de la langue et le déploiement de la syntaxe,
sens agissant les méandres structurants la pensée, non aventureuse mais canalisée tout autant qu’un système d’irrigation des jardins de Babylone parle mieux qu’une bouche du souterrain qui culturellement, politiquement nous agit, est bibliothèque le squelette et le schéma, l’articulation par lequel se perpétue profère et se fait entendre
pour autant qu’on en a l’accès, la clef, confiée au forgeron est de fer
dans celui ci dessin l’assemblage la succession est structuration du puisage dans les fonds des nutritions
écrire est se saisir de cette parole les signes, écrire est s’inscrire se porter comme la table
Barroso Tras os montes Portugal
ou s’en défaire et laisser mieux qu’une parole vague le langage atteindre à ce qui ne le dépassera pas, permettra d’extraire la pensée et la projeter en acte, action à l’encontre ou en travers,
participer se soumettre oublieux ? mais s’affranchir, établir des connexions libres non empesées mais libératoires
le langage soumis à la pesée du monde codifié par la structuration est surveillé à la fois par son ordonnancement au sein même mais par le jeu qui si l’on déroge vient bouleverser et nier l’ordre apparent,
celui qui s’en empare dans ses marges défie le pouvoir il faut donc le déjouer au sein même et l’abstraire pour s’en abstraire et décentré opérer une démarcation,
les mots pris isolément ont un puissance qui leur est propre, au delà de la pesée par laquelle l’homme, réussi à signifier une densité qui ne doit rien au sens à moins que ce sens ne devienne critique ou opère sa mutation, gardant la saveur des sens traversés dont il est porteur
la porte
ouvrant le noyaux
Katia Chauseva
il ne s’agit pas d’énigme mais de délivrance, dans le feu n’est que le feu, de la flammèche au feu métaphysique, le retrait permet de s’emparer de toute l’histoire et est pouvoir, à rebours délivrer les strates du suc le rendre au mot, concept et irisation articulation contenue sans qu’il n’ait besoin de chaine, causalité et ensemble incohérent quand brille
le mot suffit
scission il le scribe c’est la mélodie qui nous guide et la poésie comme la lumière quand se lève les brumes recouvrant l’empire et de Byzance les ors d’une langue sacrée sur les hauts des monts dans le feu du taillis surplombe les recueils des bribes
mises en forme, conservatoire des poussière qui le soir dans la nuit brisent ou héros rayonnent
l’écriveur parle au nom de la société la culture il met bout à bout, s’en affranchir et la culture s’écrit dans ses marches , questionne le langage commun sacré, n’est plus docte celui qui marche et dont le pas s’éloigne, gravit, sur les sandales la poussière sur la robe les chardons les bris d’herbes déposés sur le tissu, non captés mais déposés
l’enseigneur alors comme une source jaillit et défie
ti va chansonner ? ti va engorger ? ti va dégorger ?
^u^
accrala gorge adoucie et les bulles au monde.choupi sur la feuille le z’art à languer.
refrain;-) @emperlinade ti va chansonner ? ti va engorger ? ti va dégorger ?
gorge à regorge sur la feuille de saule planté au milieu un bonzaï zen fit peur à une libellule se croyant papillon bien qu’Ouragan Breuvage en Saoul ferment
comme un acquiescement un baiser au bleu, on ne saurait à moins se parer mais ce n’est pas tant le bleu que l’on le voit que cet océan mouvant, vivant des ses mouvances,
l’errance est un vivier
du noir au gris se nourrit le bleu mais drapé de blanc demeure au bleu
bouchée
lumière des convives ils mangent le ciel et brassent les nuages les courants d’air
una cerbeza et la mousse est l’écume
le ventre héberge les vents les entrailles de la mer où les transports invisibles inscrivent les îles dans le parcours le recours à la cote et entre le désert et la forêt la dérive des cours de l’océan y mènent comme des points d’acupunctures aimantés de l’un aux autres
l’océan a la volonté propre de l’eau
qui pourrait mener de l’eau au sable, s’y sculpter comme un destin d’une embrassade, étreinte et baiser humide de l’eau au sable l’histoire de tant de marins qui s’y sont fiés vouant leur prière à la mer, ce grand cheval d’en dessous et
vogue
cris des naïades plasma des nouveaux-nés
balancement des songes vers le soir
mouvement dorsaux des rameurs
allongée de l’autre coté des courants
l’océan a l’odeur femelle de la belle
et rêve dans le haut le coeur à la proue
le filet est jeté l’homme au centre chante les clameurs que le choeur comme les vagues appelle
sont
mémoire
reflets de la mangeoire ou pourrit l’hermétisme
où court
gémissement la musique des sphère agit sur les cétacés
la puissance de la remontée est telle que dans ma voix s’extasie la jupe qui tourne
la prise remonte daurade et raies
le homard en salade et le poulpe
aux olives
à la grecque sans qu’à Madagascar
fuient les icebergs
et les pirogues d’antan continuent de s’échouer à jamais dans ce présent que ramène la barre
photo inconnu
partir en voyage le souvenir dans la mémoire le nom des mollusques et les mâchoires des prédateurs y font la morale aux cachalots et survolent les mouettes
Chu ta l’avait vu lui au bord du torrent
l’océan est le là musical dans la bouilloire
l’ici torride de l’atavisme
la zoologie marine ici se laisse aller
apéritif comme pris de mescaline
cactus des mers et motifs des sargasses
bain de la pieuvre
sargasses
sur terre ce sont gouttes,
pluie, fleuves et rivières
embarquement sur les flaques
filet cuits à la vapeur
rives où le rythme de la vague
et dans le coquillage
la musique de la déesse
le bruit du ressac
l’air emprunte les conques
et sous l’eau sifflent les baleines
ne donne pas l’idée de ce que Océan veut dire
création de Oumou Sy
L’immensité de O stagne en mouvance s’étend
est de partout
et file entre les doigts
dédaigne entre les doigts de pieds le grain de sable
et ravitaille dans les coques
transborde les plaisir des corps
et sans le pénétrer sauf à le détruire
asphyxie,
on appelle cela la noyade
l’eau
les eaux
comme un continent
la traversée infuse
la transe envoûte
ramène à l’origine le temps d’un transport
le trait attache lèche les pieds de la déesse
aboie s’il le pouvait
se ceint en chevelure de sa traîne
les yeux écarquillés
de points en points créent un sens d’une géographie
absorbe résorbe
imitant les délires des plaques et la tectonique un vent pousse par les fonds et bafouille les rires des rives en rives jusqu’à s’abandonner aux tropismes de la vague qui enroule la liane du corps alors pousse des palmes et un feuillage de corail
pousse l’eau rejette la gravité flotte la plante des pieds ce n’est que dire de se laisser couler dans les rouleaux qui émiettent
l’océan soupire après les îles, pour elles un drap
charmante auberge où qui s’y baigne s’y fait manger
ou mange
dans l’assiette des milliers de formes biologiques
en expansions
pourchassées par les cargos et les baleiniers, les filets des pécheurs
poissons, algues, molécules, plancton, roche, sable adhèrent à l’ensemble
sont presque de < l’eau
L’homme sur le raffiot dans sa rêverie est happé dans le bleu
y descend scaphandre
et sur le pont prends des notes dans son calepin ou son ordinateur
la science a fait des progrès mais l’opaque se métamorphose
garde son secret et motus bouche cousue seul la vague épelées les voyelles
s
Erykah Badu
l’Océan est cette immense soupe je plonge ma cuillère, ôte ma chemise et en fait une voile et je me jette à l’eau comme un échange des salives
les mots en file avec retours à la ligne pour un perroquet ne sera que caquetage ou la souris qui rongera le livre ignorera l’alchimie à l’oeuvre , comme autant de points composant une ligne
mais l’homme les a placé là dans l’espace d’une page, en toute hâte ou patiemment il a tracé les lettres sur le blanc de la feuille ou il les a gravé,
dans le poids de son geste il les a choisi ou ils se sont imposés à lui, les mots s’ils se perdent dans les phrases ont un son bien distinct, ils aspirent au souffle de la bouche, mais dans quelle envolée
on ne peut pas parler de mots, seul l’ignorant le fait et prend le livre pour un chaos, masse informe, comme langue, dense et opaque, tout un maillage fait sens sortis de l’indistinct ou le rejoignant, le mot est une part du monde
rappelant ce paso doble où Miquel Barcelo et Josef Nadj, pas de deux ces deux disants se vautrant dans la glaise pour en extraire des formes, les détruisant, les malaxant et les jetant avec force extrayant de l’argile celui dont est fait l’âme humaine contre le mur abstrait de la représentation, de la psyché humaine, mur que l’on voit fixe dans les tableaux et qui est mouvant, qui nous échappe dans le signe et qui s’élance en question dans le mot, le poème ou le texte, alors qu’il est choisi, messager de l’homme
et disant
Mar ô Mar 1 , kalame de Lamber sav
ces pattes de mouches où l’on voit que le mots comme le geste est dans le monde, est surgissant, évènement la grande matérialité spirituelle dans le temps
mais c’est pourtant dans l’opacité que cela se joue
dans l’espace de l’écrit et bientot de la bouche,
cataclysme dans l’espace organisé de la vie humaine
le mot se trouve être un mouvement de la main, bave de l’esprit et énonçant par des mouvements de bouche ce mouvement intime qui comme une vague du monde va à l’homme, ou que le monde impulse à l’homme l’homme étant monde et le mots la trace de cette écume du temps dans lequel l’homme se meut,
le mot mouvement se réfère à la marche des planètes, crètes des chatouillements des molécules, du tour incessant de ce qui travaille en nous même qui sommes monde et que l’esprit anime
d’où le mot
où la suite de mot la phrase, musique organisée comme les muscles pulsent l’organisation systémique du corps, humain dans le sens où on le nomme ainsi,
parlant c’est ce qui est sur
arbre palabre , kalame de Lamber Sav
on retient qu’à un moment de l’existant l’homme se charge du sens et le décharge en mot, geste, musique, couleur, qu’il reçoit du monde et dont il participe
dit autrement le mot écrit, est un raccourci de l’homme et de la Présence, Suite de l’être, comme crachat d’ocre, façonnant la main qui est l’esprit dans les contours, le mots posé est devenu statique, mouvance dansante en particules en attente de la bouche qui de nouveau le propulsera , non comme élément de la culture et certitude mais comme énergie rendue à l’énergie, plus vaste et incalculable, sans que les contours soient bien possible à cerner,
pouls car si le mot est choix et en tant que forme correspond à ce que l’homme peut dire , son étonnement, de sa révolte et l’affirmant, le son de nouveau livré à l’expression humaine prendra le chemin de l’opacité, ayant pourtant un sens vivant qui est résonnance.
C’est ce que Maria Bethania, lâchant dans l’univers et l’esprit vif les mots que Pessoa permet de sentir de façon éclatante, si ce n’est claire
les mots que l’ont croyait anodins ou inoffensifs, qui au moins avaient résonné de manière intime, chargeant de sens la lecture des signes, dans cette nuit abstraite de l’intellect
Maria Béthania les rend à tout l’insoupçonné d’une quasi violence, passion comparable à la lave des volcans, à l’incantation du vivant au vivant qu’un grand disant à retiré de la fournaise, c’est à dire de sa vie même, et lecteur nous comprenons que ces mots sont les météorites de l’âme humaine
Pessoa – Alvaro de campos, « passagem das horas » / Maria bethania
Que la pensée ne soit pas intérieure est une chose qui mérite l’attention : elle est dans le langage et dans le monde. Parce que précisément le langage est un moment du monde. On a pris l’habitude d’opposer le langage et le monde, les beaux parleurs et ceux qui agissent, les poètes et les hommes d’action, la contemplation et l’action, et ce sont là devenus des lieux communs de notre représentation binaire et brutale du monde, mais on oublie que le langage ne s’oppose pas au monde, qu’il fait partie du monde dans lequel nous sommes. Il y a une dimension libératrice dans cette fluidité que met en place Merleau-Ponty, dans la mesure où une telle conception fait céder les frontières et les oppositions de la représentation qu’on a du monde.
mais pourquoi raisonner uniquement en termes de territoire et de communauté ? ne peut on être soit même pris dans des courants (marins) ou d’air, aller à la rencontre des iles et des continents, se sentant soi-même coques de noix naviguant là où le monde ne va pas
sommes nous continents, archipels et îles dans nos complexités ne pouvant nous résoudre à être pleinement l’un ou l’autre ? faute de définition claire, car pour l’un l’ile voudra dire ce qu’elle n’est pas pour l’autre et vu sous cet angle l’ile est plutôt courant ou soumis au courant, archipels avec ces relation multiples et ces entités relationnelles, navigant en relation, en cabotage de l’un à l’autre, chapelet incertain des paroles entre elles, ne formant pas un corps mais étant soumis à un vaste réseau de lignes, espaces, surfaces, ténus et aléatoire, parfois disparaissant et surgissant comme à Tromelin, René Char l’a bien senti qui lia dans le terme les paroles,
l’archipel est riche échangeant les attractions et répulsions, souvent existant de par même l’espace qui existe entre soi, dans le soi et que la pirogue parvient à mettre en contact, sa forme est oblongue ou circulaire, l’eau fait partie de son être, elle en est peut être l’élément le plus clair
les fragments sont des entités et ces bords de terres roches ou sable sont relié à un bord plus grand qui sera continent, mais l’océan lui même est une masse qui ne diffère pas du solide, dont les courants relient, mettent en mouvement ce qui semblent figé mais est en fait en mouvement, continent qui est un enchevêtrement de lignes et de surfaces, dont la masse impressionne mais qui sait se décliner en un infinité sans ppdc et étant multiples forme une irridescence électrique vaste réseau, et que dire du jeu que la lumière attise, sur la mer ou dans les feuillages animé des tronc , n’est ce pas que la luisance de l’esprit procède de même, reproduisant sur soi ce qu’elle impacte sur le monde, dès lors une multitude est fragmenté en une myriade réverbérant un principe qui laisse l’indéfini et la tentative solitaire libre de se jeter sur le monde sans drapeau à la manière d’un George Dibbern se déclarant libre au milieu de la tourmente pour qu’elle ne l’emporte pas, mais plus riche de sens est l’ile, chapelet d’îles et archipel, continent ou terre niant sa masse dans l’imbroglio, partageant comme un compost ce que nous croyons être et gardons par devers nous ,
dans la forêt les sarbacanes sifflent de même que les serpents et les moustiques cachés sont les feuilles et se disputant aux flores vastes moments d’apothéose, d’un monde cellulaire en rupture
ce ne serait que de se percevoir, une densité comparable à l’océan ou l’être se trouve pris, comme un brin de lumière dans l’ombre
le temps n’est rien à éclaircir, entre les ombres, claire, diffuse la roche mesure l’obscurité, la masse diraient l’opacité mais les mousses et les fougères s’y glissent, accrochent et rendent à la surface la douceur, le pourrissement donne au sommeil la force génératrice
démocratiquement ou au plus offrant, libéralisme sauvage de la clairière où le bullldozer loin de dozer, lire sommeiller, est à l’affut chasse que le sanglier mégalithique même à terre malgré le lierre repousse de ces dents, 44, symbole de sauvagerie pacifique, les lignes se hérissent impénétrables caressent la lumière établissent un flirt redondant au végétal la pierre conserve la lumière, la nuit s’insinue sans sens
le refuge temporel
on peut s’y assoir
sentir l’eau couler en cascade et conter les histoires des rides, contes du talent qu’absorbe l’humidité créatrice, mémoire qui rappelle, appelle et remembre
on s’y sent à l’abri et les oiseaux commune de leur plumes, accordées aux feuillages y chantent
la lumière s’évade jaillissement comme de cristal de la roche à l’air et rejoint le lieu, le seul, l’herbe stagne
Ainsi Montagne et Eau sont perçues non plus comme des éléments partiels, opposés et figés : ils incarnent la loi dynamique du Réel.
A travers la pratique picturale, l’homme cherche son unité, en prenant en charge le Réel ; car l’homme ne peut s’accomplir qu’en accomplissant les vertus du Ciel et de la Terre dont il est doué. L’idéal vers lequel tend la peinture chinoise est une forme de totalité : totalité de l’homme et totalité de l’univers, solidaires et ne faisant qu’un.
… Aller au bout de la nature des êtres et des choses, c’est se Joindre en Troisième à l’action créatrice et transformante du Ciel et de la Terre.