Oui, mais la guerre est finie, Fleur, finir c’est imposer par le silence la voix forte de nos vies la-bas au creux de nos vert si elles le veulent l’essentiel de nos vies détourneront le poison que les pouvoirs promettent: les vies de tôle qui nous enserrent nous les jetterons sans un regard ou perce de mépris à leur brodequins de ciment, nous cueillerons le brin d’herbe et le porterons à nos lèvres et nous murmurerons
tombera le fer et la violence insensée : constructeurs d’enfer, tordeurs de vie, empêcheurs de penser et rêver libre
dans le vent je lancerai
c’est un chant qui va très profond en moi
simple mais vrai
plonge
et me dit de m’en remettre aux étoiles à l’étrave d’un bateau, aux branches d »une fougère et au cri d’un oiseau
écarquiller les yeux et en silence laisser l’écho du voir répercuter
sève de cœur parvenu à mes pieds
(âme pieds)
consulter la roche et le feu en dessous
(l’âme au fond)
puis laisser le tout remonter vers les yeux
fort au regard
âme main
de nouveau pouvoir chanter ou danser – est-ce se taire
et s’empreindre de la baie
Ecrire comme là, c’est réfléchissant. Bises à l’orée de l’âme.