mais je crois qu’à force elles construisent une barrière de fer
à force de chercher à détacher l’air
à force de forcer la terre à lâcher l’air …
à force que l’air s’infiltre dans nos têtes
les paroles sous couvert
et les fossés
et l’habitude des bombes
finissent par ouvrir en soi
comme un chemin
par se retourner contre soi
contre la paix
le poids de l’enfance
d’un silence
et l’attente d’une rosée
ce sont nos yeux qui s’éteignent
le fer et les paroles qui ferment
les cris entament le corps
les rêves ne savent plus rêver
et l’esprit
ne parvient qu’à retourner vers les lieux de la blessure
alors peut être il ne faut plus chanter
il faut baisser les bras
ramener à soi le sol
et commencer à partir
loin d’une bouche close
vers cette ligne verte
qu’une voile te promet
et en chemin tout jeter à l’eau
pour une bouffée
l’espérance
et troquer son chapeau contre une semence de l’arbre
une senteur d’eucalyptus
une errance Rapa Nui
un sentier
et tout oublier
s’oublier
au fond du bleu de l’eau
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