un jour comme un son

engendrer le réel ce n’est pas  arrêter ce n’est pas continuer laisser respirer comme le sang joue dans la jambe les yeux aussi affluent au réel qui stagne comme une mare ou une colline qui s’éloigne quand on marche s’arrêter oui mais saisir un brin d’herbe le mâcher et songer conscient de ce qui n’estLire la suite « un jour comme un son »

le moment n’est pas venu tant que l’on marche

une ridicule appréhension me fait me dire je dois peindre dehors peindre ce que je vois       ou écrire       mais peindre malgré que je n’en ai pas fort envie j’aime la nature mais je préfère m’y promener aujourd’hui je me suis posé près d’une petite cascade à un endroit où l’eau reposait dans une saine profondeurLire la suite « le moment n’est pas venu tant que l’on marche »

quand il eut fallut saturer

Mandala sur la butte arrivé à ce contournement en sandale je semble parler vite et à qui cette adresse si ce n’est à toi de toujours le feu cherchant l’arbre qui le nourrit une sève qui ne pleure pas mais surgit dans l’élévation pourquoi suis je ici dans ce lieu si éloigné ? pourquoi teLire la suite « quand il eut fallut saturer »

encre aire

elles me semblaient retenir le sens caché de la féminité, le sens profond dont les œuvres sont les remontées Barbara Hepworth résumait sa philosophie de son art dans ces mots : « significant form » le sens à même la forme ,   moi au Yale center for british art j’allais tous les jours dessiner et tenterLire la suite « encre aire »

a penny for your thoughts

face à ces couleurs qui épongent les vies sur la vie, je veille,  et irradient le papier vierge, absorbent le carbone 14  et je me demande ce qui transparait là, ce n’est pas mon habitude mais pourtant je regarde la peinture par en dessous et je cligne me demandant qu’elle vie à fait se rejoindreLire la suite « a penny for your thoughts »

ligne d’ombre

ligne d’ombre » bombée sur les éclairages les lignes ne soulignent l’espace seulement dans les gris forment une il ne s’agit pas de texture car c’est l’espace qui agit travaillé de torsion interne le gris même est soupesé comme une masse révélée seulement par les échancrures, ballonnements du fond un lecteur attentif dirait que les rythmes sont àLire la suite « ligne d’ombre »

marinheiro

et si l’on devait dire le bouleversement quand à la mer marche l’étendue de l’eau la poitrine inspire les flots, aspire à s’embrumer, brume d’eau aux surfaces des écailles pour le marin c’est comme claquer la porte d’en bas de la rue qui monte et suivre les pavés jusqu’au bureau de tabac, et s’en revenir au portLire la suite « marinheiro »

l’éblouissement décontenancé

c’est cette grande vague qui s’échappe de leur bouches faite pour enlacer et qui sont comme des tambours qui résonnent de la puissance forte et tendue de leur poitrine arquées leurs jambes sont des troncs et leur corps une arche, l’enceinte du labeur se réjouie des paroles zèbrent à grands traits l’éblouissement décontenancé les fleursLire la suite « l’éblouissement décontenancé »

le trait ne remplit pas

le trait ne tient aucun compte de la chaleur, les toits où on ne poserait pas le pied continuent de cuire comme le pain chaud et rougissent établissant l’ocre rouge comme la dominante tranchant sur un ciel qui est simplement chaud le blanc ne tient aucun compte de la chaleur, ignore l’ombre qui aussi minceLire la suite « le trait ne remplit pas »

écrire l’être-là

je voudrais me prendre dans un flot d’écriture et que tout soit sujet et retombe dans cette nasse qui m’envie, d’articuler, fameux mot qui renvoi aux mâchoires entre le plexus et la gorge s’emparant du monde pour le parler, les doigts ont remplacé la bouche mais sont aussi bavard, tout leur est un prétexte etLire la suite « écrire l’être-là »