Vases communicants d’avril en hommage à Francis Royo : Marie Christine Grimard et moi avons eu envie d’échanger autour du Japon que notre copain poète aimait tant. deux textes à découvrir ici même et sur son blog »Promenades en ailleurs » Profitons de l’occasion pour rappeler son blog « analogos » que nous vous invitons à lire QuandLire la suite « Haiku pour Francis Royo »
Archives de l’étiquette : poésie
doigt sur le déclencheur
Je suis retourné sur la colline pour dérouiller mes mollets une par une les bribes de peur crient et glissent sur le gravier les pelures d’incertitude se nouent dans ma silhouette les tourterelles je fais taire les sirènes les cordées d’ascenceur mes émois d’attaque ma cage thoracique jubilent je marche d’un pas sans précédent monLire la suite « doigt sur le déclencheur »
abime qui déroule
Il y a un territoire qui ne nous est pas donné, il traine comme une ombre, plutôt il est l’ombre lui même ou il est l’éclairage. Il n’est pas la chose , il n’est pas ce que l’on retient. Ce n’est pas tant de parler du squelette, les histoires et les péripéties, la forme desLire la suite « abime qui déroule »
cou tordu
eh quoi ! être poète, n’est-ce pas tordre la colère à la couillonnerie qui chavire/ le charivari rue quand une vache vêle / odeur sensationnelle des bouses / Agapes destitutoires / d’un mot rappé apparait comme un sabotage alchimique / des glycines l’essence des portes qui grincent / l’antre quand passent les mots qui ouvrentLire la suite « cou tordu »
lady with a broom
La langue: mémoire d’usages communs. Finalement qu’est ce qui est « mémoire » ? Est, ce qui ramène et que certains partagent , à leur insu , sans qu’il y ait conscience de se souvenir, La mémoire, une ligne d’eau que nous descendons, au seuil, le moment d’avant et que surgit les fils emmêlés, le flot etLire la suite « lady with a broom »
intrigué pensif, en chemin s’arrêter
Chaque mot une interrogation , en chemin penser cette obstination à lire, se propagent les histoires consignées, trainent les traces appuyées comme des couvertures, enroulées comme des lignes, mais est ce que le monde se dérobe ? ligne muette , soit que mes jambes ne me portent plus, soit que ce ne soit pasLire la suite « intrigué pensif, en chemin s’arrêter »
rouages
Dès les accoudements à angle droit des rayonnements brisés des règles boulonnées comme un bricolage, une phrase s’accommoder d’un peu de vide, la fluidité de l’élancée permet la vitesse et le crissement sur la page, là où l’encre s’enfonce et dérape , l’eau en fleuve inonde et délave les terres du mot c’est accepterLire la suite « rouages »
grip
Quand ou si les mots ne font plus sens [laissent une trace proche de l’évaporation] qu’ils n’ont plus que la densité de la vapeur dans le wok la cuisson de la crevette la saveur enchante le temps de la cuisson mais du mot que reste il ? s’il n’y a que la trace de laLire la suite « grip »
la haie
Il ne sert à rien de réclamer, de creuser des tranches tout autour de là où l’on présuppose qu’elle est, à rien de passer entre les barreaux et surveiller les rameaux, faire le compte des fruits, les tiges de la récolte supposée à rien de tenter de l’amadouer, de faire le guet et de s’apprêterLire la suite « la haie »
Marcher en beauté
le cœur et les muscles comme pollen. Sans qu’il soit besoin de l’inscrire dans un poème, la vie étant poème, la source comme je la vois .