Il ne sert à rien de réclamer, de creuser des tranches tout autour de là où l’on présuppose qu’elle est,
à rien de passer entre les barreaux et surveiller les rameaux, faire le compte des fruits, les tiges de la récolte supposée
à rien de tenter de l’amadouer, de faire le guet et de s’apprêter à sauter, elle n’est jamais où l’on la croit
ou du moins, repérée, elle n’y est plus , c’est flou
j’avais cette image en tête en te lisant, d’un enclos sans haies où il fallait mieux ne pas rentrer, peut être pour deviner
surement être assez loin pour continuer à entendre murmurer, de loin un bourdonnement, une mélodie vague
une cage sans oiseau où le chant est resté
une rivière que les herbes séchée du bord de la prairie, vaches et saules lamentent, de la voir filer
j’avais le sentiment qu’il fallait laisser l’arceau être comme un torii pour pouvoir chaque jour entrer dans le feuillage
et humer ce que toute la journée j’ai attendu
