je voudrais me prendre dans un flot d’écriture et que tout soit sujet et retombe dans cette nasse qui m’envie, d’articuler, fameux mot qui renvoi aux mâchoires entre le plexus et la gorge s’emparant du monde pour le parler, les doigts ont remplacé la bouche mais sont aussi bavard, tout leur est un prétexte et ils ne s’encombrent pas de rituel, l’envie d’être là que les mots renforcent, pour que l’écrire rende fort, et si à force de raturer un peu de sagesse tempère le savoir-faire est laissé loin derrière, ce n’est pas de cela dont il s’agit, mais de présence entre cris et chant, murmure et oraison , sons et rythme, images et désir, poisson et ligne au fil plombé du bouchon, écrire reste comme être au bord de l’eau, ou simplement un pied, et c’est déjà beau, dans le présent, en devant du corps et du monde empêtré, on voudra que cette envie soit un refrain et que ce soit un festin, de mots, sons de sens et non -sens,
écrire l’être-là.