engendrer le réel ce n’est pas arrêter
ce n’est pas continuer
laisser respirer comme le sang joue dans la jambe les yeux aussi affluent au réel qui stagne
comme une mare
ou une colline qui s’éloigne quand on marche
s’arrêter oui mais saisir un brin d’herbe le mâcher et songer
conscient de ce qui n’est qu’accessoirement visuel qui n’errupte pas

il ne reste que l’encre la pulsation aux pins et la brume sur le papier
absorbé
un jour cela n’a pas d’importance ou tous les jours ou maintenant
voir ce n’est pas voir c’est laisser infiltrer