La musique est une force qui guérit. Le souffleur m’a ranimé le souffleur est un « healer » calme profond, la volatilité » coquille vilenpidée.
La musique est une force qui guérit. Le souffleur m’a ranimé le souffleur est un « healer » calme profond, la volatilité » coquille vilenpidée.
en nous servant de l’intemporalité comme une brise fraiche du temps, rappelant qu’il est relatif et que les poètes d’hier sont les poètes d’aujourd’hui, résidus de toile que comme un volcan non éteint nous pouvons réveiller évident que ses chansons d’aujourd’hui ont 100 ans , deux cent ou trois cents ans , maybe more !
le souvenir des tessitures montent des cordes, le souffle au vieux père, bois de cendre qui pleure, ou rit selon que la voix demande
C’est cette perception erronée des limites, ce calme dans ce retrait de la frénésie, la jeunesse et les étincelles de la friction au présent cachent le si grand calme qu’il y a à lentement concevoir la douceur de la caresse d’un vieux livre et la typographie tendresse du cuir qui parle, et le papier glisse des chuchotements d’une voix qui a eu le temps de mûrir, la saveur des vieilles caves
les mûres
et playing with words l’éclair dans la malice est aussi jeune qu’un phrasé rock et la même intensité mise à susurrer les vers qu’à évoquer my skin, ou le carnaval la voix rauque et le défi dans les folies douces des poètes de ces grandes maisons du passé, d’où ils pensaient s’échapper, souriant de défi à l’ordre victorien, la poésie subversives de la victoire sortis d’un coffre aux jouets, l’ours en peluche a perdu son œil et ressemble à Pew quand il vient à l’old Benbow et Cummings pour une fois sage avant d’aller se coucher, s’ennuyait dans la bibliothèque, l’émotion après l’écroulement d’une construction en Mécano ou de Légo
I shall buy a little orphan-girl
And bring her up as mine
Jeune fille es tu devenue mère mais tu es tout à fait semblable à celle qui chantait les chansons impossibles et dont l’œil narguait dans ton corsage les fleurs empoisonnées d’une nuit blanche
et si le temps sorti des rayonnages et rayonnant à ouvert les pages à peine moisies des mots brillants comme neuf et désuet et abracadabrant à l »apesanteur d’un haut fut de chêne, un brew qu’on croirait infusé de la veille
the world would be upside down
what a topsy-torvy world it would be
the world would upside down
la femme enceinte de la veille est sereine, et débarquée dans le port de Boston, vaguement chinoise et poupée désarticulée, la cire blanche un peu flétrie un grand père se prend pour une petite fille et qui pouvons nous si « janitor’ boy« ‘ il chevauche un cheval de bois en déclamant
Is mighty plain » quoth he;
Tis clear enough theElephant
is very like tree ! »
à chaque phrasé une clarinette répond un violoncelle
étonnement
comme une porcelaine de Sèvres soupirant sous un saule et regardant les poissons s’envoler
Prokofiev, sonate pour piano n° 7
Martha Argerich live in carnegie Hall
Richter et les études de Scriabine
survenir aux Iles
aux hanches les épices
sont ce îles éparses
soulevées par le vent
ou archipels
Les îles sont les chevaux des tempêtes et dans l’obturation des hauts fonds laisse une marge à la manoeuvre surajoute la superposition des teintes signale les fonds aux eaux plus récentes de la surface qui se renouvellent, sont brassées par les bancs et soulevées par les vents laisse au clair un trajet quand dans les brumes apparaissent les points des froids des courants
tracés géologiques
l’aura des allées des tortues et l’antique continent dispersé
corail l’Océan ou gulf stream
ligne de flottaison quand monte des profondeurs le chant
et que sur le pont
la viole de gambe chante une mélopée signare sans que s’explique le rouge quand au bleu le surgissement des traces autant courants qu’îles les suscite
Navires quand s’ouvrent les bords de la distance
ne sont pas poésie
mais géographie
du visible et la tension des cordages le temps est à l’observation si la masse des nuages parfois laisse place à l’éclaircissement, l’oeil rivé aux étoiles quand s’approche aux îles les vents courbent les plats pour laisser entraver les hauts-fonds s’éclaircir au sable et brûler au soleil
des peaux s’ils s’en trouve des femmes couronnées de fleurs et aux hanches les épices et la chevelure où volent les papillons l’offrande dans l’oeil à l’âme jetée par dessus bord parmi les palmes aussitôt retrouvées
est-ce ce qu’il faudrait rapporter quand il faudra remplir les cales et que raconter en retour de ce chant des lointains
est ce papillarium
cosses des éclots
dérive dans le sillage
le clair soleil dans les reflets des algues
le signe
et suivre les oiseaux
qui rendent trouble l’eau
ainsi le mentionne le vieux livre des navires
à écouter tant qu’on peut ce que j’écoutais en ce moment, ce concert à l’Abbaye de Fontfroide donne par Jordi Savall et Hyperion XXI, dédié à la musique élisabéthaine et en particulier avec William Byrd, un de mes préférés, John Dowland
mots
le poème
dans la bouche
tendue d’absolu
des poètes
la gloire
le recueil
des mots
dans la langue
clin de nuit
la lumière
noire élancée
sans se rompre
rouge
l’instant de toujours
se suspend
chant
aspirant au blanc
Misia et saramago
Misia – Que fazes aí Lisboa
et à suivre sur Deezer la radio de Misia réserve de belles perles
C’est le pays qui s’étend et s’éprend du réel, se tend dans la nécessité de ce qui est – le pays est fait de ce que l’on a laissé et que l’on retrouve mais qui surprend car plus du tout ce à quoi l’on était habitué, quand même les mots que l’on avait pour désigner pierre forêt rivière, lenteur des flots , profondeur lumineuse de l’océan, terre et plantes qui renferment les vertus, la mort et la maladie – sexe et langueur, tous les mots dérivent et s’accouplent aux nouveaux, indianité surgissant de l’inconnu, la forêt, qui a toujours recelé les fils les plus inexplicables, case de végétal en géométrie opposée à la luxuriance, ici l’or est de lumière et la chaleur la transporte, la moiteur et la sècheresse en fond un habit que l’être habite.
la tabaroinha, c’est celle « qui sort de chez elle et se mêle au monde mais sans perdre son essence ». Et c’est exactement ce qu’a entrepris Mariene : partir à la conquête du Brésil sans perdre son âme bahianaise.
l’œil renonce, d’abord parce qu’il y a beaucoup trop d’or, que la femme semble sortir d’un monceau d’or elle-même, qu’elle sème au vent, jeu tactile de mots comme « s’aime » , l’or reste sur la peau comme une sensualité à fleur et la voix grave qui parsemée à la peau aime l’envie du monde, sa dure prégnance, on le verrait s’éparpiller et rejoindre l’âme des terres et du feu tapi si on prêtait attention mais comme on n’y prête pas attention on ne voit que le corps d’une femme parée d’or, l’or déjà de la peau, giclé du vert de la forêt et la plante, l’ocre du chemin, mais qu’éclaboussent les flaques de la boue tropicale et la voix recouvre le goudron le bruit mauvais et les tôles de la ville, sans qu’on y prenne garde, qu’on ne le chante, les troncs, entremêlés où hôtes les lichens et la mousse, caresse anthropophage du monde au monde là où le monde s’efface c’est l’esprit qui rit ou rage ou pleure, maladie, accouplement ou danse de joie du corps qui s’apprête de tout un vert , ce pourrait être cauris et plumes, chants et becs , cimes et ras des feuilles, tiges et or de la lumière , on ne sait plus rien de ce que l’on voit et c’est pour cela que dans ce chant se retrouve toutes la parure des profondeurs, venues d’où ?
Le chemin se perd mais est là à chaque pas, accent des beaux mots d’épices, couleur et étincelle de l’étreinte recueillie dans la paume et jetée sur la peau qui rejoint les profondeurs dans les veines de cet œil qui jouit, dorénavant, rejoint les ouvertures du monde et la voix lascive creuse, entoure comme un habit sacerdotal la peau et s’empare de l’âme en la retrouvant, en fait les mots sont peu, primordiaux et choix cordial, ils font écho , en litanie, feuille remontée d’une décoction d’écorce, le long prolongement de cette coulée de vie, l’on sait que c’est là où l’écho veut en venir, à ces tous premiers débuts où sur le front perlé et porté sur les épaules un tissage de mille fibres répétant tous les passages, devançant les croisements des mondes, ici se retrouve dans la douceur ce regard qui d’or se mêle au vert dans une lumière d’eau ou de fer, sure de l’angle et riche des chœurs qui prolongent.
L’or clique et c’est toute la nature qui se met en branle, dans la voix intime de ce corps, la ville, corps que l’on ne voit que lorsque le chant se lance et qu’on est pris, que l’on ondule et que l’œil ne voit plus rien, pris dans l’amour et de ce fait chevauche l’indiscible présence
blancheur du noir la lumière est tout
je sais que vous ne m’écoutez pas, que vous ne l’écoutez pas, que vous cherchez des significations, oh il y en a, des subtilités sémantiques là où le mot invite à la danse, la danse qui n’est que l’inséparable de l’âme à la vie, il suffit d’un refrain, sorte d’obstination à se maintenir enfin en face , dans les yeux que tu ne vois pas et qui regardent, en face le creux de ton orbite et t’attire, t’enjoins à te taire. fort de l’épaisseur du chant, puits creusé dans l’humus de la forêt, chemin qui mené à la rive vers la rivière
… apponte
Samba de minha terra (coin coin coin) des souvenir d’étoffes se meuvent, mouvement immobile dans un mot incantatoire, le mot est ce qui est pris et lance ce qui contient tout et qui vole comme la liane se colle à l’arbre et que l’or agrège, or du soleil ou de l’air, atome précis issu de décomposition du tout venant, venant du tout , du tout qui vient , présent de l’indicatif dans notre langue et qui se suffit d’un mot-là : va ; on est pris sur la pointe du temps comme la salive perle sur la langue et qui chante s’enlaçant de tout,
vaillance hypnotique,
elle rejoint, d’où son sentiment de lascivité, qui n’en est pas, ce n’est que rythme et puissance de l’invocation, certaine de ranimer le sol sous ses pieds et la chevelure sous la coiffe, à l’air libre, la seule chose qui braille et qu’elle porte,
rien qu’à dire » Bahia » ba hi A , pris dans ce qui nous prend, esprit des orishas, sens à fleur, gisant de l’eau, prédominant de l’être au sol qui prend soin et n’insulte pas, prend dans le sens la prise et là s’arrête ce que l’on en peut dire, l’écoute et le tourbillon de l’énergie dans l’arrière , à l’intérieur, à fleur d’âme, deus, est à l’œuvre et le pays résonne, le pays de tout ce vif, on pousse une porte que l’on veut bien laisser ouvrir et le chemin des plantes avance dans la ville ou à l’orée vers ce jardin ou lignes des forêts des arbres, ils y habitent et la science ancienne des plantes, peau vieille qui brille sur l’or, pigment laissé à l’eau vive et que l’air transporte et que les tambours portent
la robe blanche entoure de son mouvement l’éternelle bonne volonté de l’eau
* pour une lecture enrichissante et mieux connaitre cette chanteuse bahianaise, des articles sur afro Samba : Mariene de Castro, l’esprit de la forêt et Mariene de Castro, sans perdre son âme de Bahia
bruit métallique des fleurs
aigu qui fini
l’étourdissement des peaux
la paume a convenu l’accord et frappe régulièrement à l’horizontal du sol
un arc de cercle que tend le fil émet tous les sons quand s’abat le bâton
des pierres l’une contre l’autre sont obstinément silencieuse – l’eau les tait
assis
sourd dans la poussière mon regard en sourdine se mêle aux herbes
la chanson me vient aux lèvres
étouffé qui s’étend au chaos
je vois celles qui tournent dans l’air tournoyant de leurs robes
les cuisses et le bassin la rivière contre les rochers et le bois qui flotte
les couleurs se froissent le chaud frotte l’eau la naissance de l’effort
c’est la corne qui remémore
l’issue de la pointe à l’embout
dans la poussière les pieds interpellent les braises de la nuit
métal
bois
santal
le feu est rouge du souffle qui tord le fer et le cuivre roussit
trou
feuille
embouchure
le souffle s’inspire des pieds inlassables et s’instaure dans le cuivre
l’os et l’air lape comme la langue qui boit la rivière
ample
qui coule
qui porte
le son sans effort est une tige et parle dans le noir de toutes les profondeurs
tête droite tout concourt à la trompe d’où le son salue et vrille à l’ouverture
sans faiblir l’immobilité de la prestance donne l’essor nécessaire à l’accueil
la force contenue dans la tige pour que l’honneur soit le ciel dans le corps
des refrains comme le heurt des insectes
des battements comme le vol quand l’oiseau porte hors de lui des ailes
des martellement incisifs défient le sens
on ne sait pas pourquoi dans ce même temps le sourire de contentement quand tout se passe bien l’homme et la femmes savent que l’accord est obtenu et que la vitesse de l’élancée assemblée va se poursuivre dans le va et vient des hanches dans le cumul des ans fiché comme une tête dans un cou et le torse qui porte lui aussi l’élongation longiligne du son qui salue la fête de l’harmonie la droiture simple le permet
le son file
rappelle le tisserand dans un seul fil parmi tous ces autres qui hurlent et se taisent debout et assis et courir lance ou pioche
le son est droit
les deux jambes les deux bras équilibrent le torse pour que file le son emmêlé de façon certaine pour que l’ordre et le cuivre luisent
le vide est contenu dans le métal bout à bout dans une longue élancée lui fait rejoindre le ciel par le bout de la bouche
l’effort de la bouche est intense et aspire à la renaissance – il est fixe
anicroche
le feu à fait fondre et le marteau a façonné sans que s’arrête le temps sans que s’arrête l’homme qui frappe pour que soit la feuille et l’enroulement du vide qui permettra le son la teinture sonore de l’effilement le faîte sans trembler pour que file l’événement
on ne sait pas pourquoi il faut simplement que tout concoure pour l’homme et la femme adviennent à la beauté
[sur une musique The pan african orchestra opus 1 Ghana]
chante la langue gascogne avec force et tripes
« Ceux qui ont été une part incommensurable de nous avant notre mise au monde, ceux qui nous ont légué leur sang, leurs songes, leurs yeux, une expression, la récurrence d’un rêve, un regard, un élan, un désir,- ceux par qui et en qui nous existions avant de naître- ceux qui existent en nous après leur mort, ceux qui nous insufflent une pensée, une peur, un amour, pourquoi le fleuve souterrain de leur sang, n’aurait il pas aussi entrainé, dans la trame de nos nerfs une image, le reflet d’un éclat de jour, la plainte obsédante d’une voix . »
Michel Suffran, parlant de Francis Jammes, poète béarnais, de mère provençale, de père né à pointe à pitre, de lignée voyageuse et enracinée, ayant vécu à Orthez à quelques kms de là où je suis né et ai passé les premières années de ma vie, Baigts de Béarn
Les vidéos Vodpod ne sont plus disponibles.