bruit métallique des fleurs
aigu qui fini
l’étourdissement des peaux
la paume a convenu l’accord et frappe régulièrement à l’horizontal du sol
un arc de cercle que tend le fil émet tous les sons quand s’abat le bâton
© sculpture Simonet Biokou
des pierres l’une contre l’autre sont obstinément silencieuse – l’eau les tait
assis
sourd dans la poussière mon regard en sourdine se mêle aux herbes
la chanson me vient aux lèvres
étouffé qui s’étend au chaos
je vois celles qui tournent dans l’air tournoyant de leurs robes
les cuisses et le bassin la rivière contre les rochers et le bois qui flotte
les couleurs se froissent le chaud frotte l’eau la naissance de l’effort
c’est la corne qui remémore
l’issue de la pointe à l’embout
dans la poussière les pieds interpellent les braises de la nuit
métal
bois
santal
le feu est rouge du souffle qui tord le fer et le cuivre roussit
trou
feuille
embouchure
le souffle s’inspire des pieds inlassables et s’instaure dans le cuivre
l’os et l’air lape comme la langue qui boit la rivière
ample
qui coule
qui porte
le son sans effort est une tige et parle dans le noir de toutes les profondeurs
tête droite tout concourt à la trompe d’où le son salue et vrille à l’ouverture
sans faiblir l’immobilité de la prestance donne l’essor nécessaire à l’accueil
la force contenue dans la tige pour que l’honneur soit le ciel dans le corps
des refrains comme le heurt des insectes
des battements comme le vol quand l’oiseau porte hors de lui des ailes
des martellement incisifs défient le sens
on ne sait pas pourquoi dans ce même temps le sourire de contentement quand tout se passe bien l’homme et la femmes savent que l’accord est obtenu et que la vitesse de l’élancée assemblée va se poursuivre dans le va et vient des hanches dans le cumul des ans fiché comme une tête dans un cou et le torse qui porte lui aussi l’élongation longiligne du son qui salue la fête de l’harmonie la droiture simple le permet
le son file
rappelle le tisserand dans un seul fil parmi tous ces autres qui hurlent et se taisent debout et assis et courir lance ou pioche
le son est droit
les deux jambes les deux bras équilibrent le torse pour que file le son emmêlé de façon certaine pour que l’ordre et le cuivre luisent
le vide est contenu dans le métal bout à bout dans une longue élancée lui fait rejoindre le ciel par le bout de la bouche
l’effort de la bouche est intense et aspire à la renaissance – il est fixe
anicroche
le feu à fait fondre et le marteau a façonné sans que s’arrête le temps sans que s’arrête l’homme qui frappe pour que soit la feuille et l’enroulement du vide qui permettra le son la teinture sonore de l’effilement le faîte sans trembler pour que file l’événement
on ne sait pas pourquoi il faut simplement que tout concoure pour l’homme et la femme adviennent à la beauté
[sur une musique The pan african orchestra opus 1 Ghana]
Ce petit mot pour vous signaler que je viens de faire un lien vers votre blog à partir de la page d’accueil de mon site, ainsi que dans la page « blogs amis ». A bientôt.
http://jeanpaulgalibert.wordpress.com
merci de votre amitié, je fais de même de mon coté car j’aime venir voir et puiser à votre blog toujours vif de réflexion
à bientôt aussi et merci de votre passage
L
Beauté comme un opéra sauvage. Écouter l’écriture conter la mise en résonance. Profonde. Allonge les filants, orfèvre du KanKangui.
merci Sil ! plaisir de te lire avec ses mots d’amie , autant que j’ai eu de plaisir à l’écrire , quand le plaisir revient où qu’on aille quel plaisir !