jardim

moi qui parle de rives on me dit dérivation tout étant canalisé (construit et architecturé) est-ce la civilisation – le jardinage l’anglais est plus sauvage , home is my castle ou un enclos accolé à la cabane ou poussent quelques plans vivrier suffisance ? carré défriché peut on comprendre la poésie ainsi ou est elleLire la suite « jardim »

chant pastoral

car la vie retourne sous la prairie                                                     rhizomes et lombrics                 le tracteur traine en mottes de terres sous la peau sont les entailles quand sur l’arbre                                 l’écorce                                            mime les retournements le fleuve     la sève        coule dans les allées et sur le tronc                          l’entaille comme une source jaillit la blessure pus ou coulure de quoi  Lire la suite « chant pastoral »

simple chant la nuit

c’est pourquoi l’homme se pare de la beauté c’est pourquoi l’homme parle simplement c’est pourquoi le chant prend aux tripes répète sans fin les bandes de silence bleu Terre qui cuit – croute verte – rond de sève     dans la plante le monde se donne rendez-vous quand il voit ces touffes de poussièreLire la suite « simple chant la nuit »

l’appel beugle

Mais la fleur retient la buée au bord du jour buée qu’elle boit faire gonfler les rayons du soleil   pureté des blancs au vent lavé par les pluies eaux ne sont pas eau luisent   Respirer étoffer en soi les fils engorgés joie tige escalator qui monte au plus haut jour s’amoncelle en brisLire la suite « l’appel beugle »

libre le chant

Attaché au mat ou couché dans la cale criant dans le noir comme l’effaré de Munch, ou dressé près du bastingage se confondant avec la poupe, un lot de corde lui faisant un tapis, question d’attitude quand souffle en tournoyant autours du mat gonflant la voile, débandée ou aspirant l’obscurité humide de la cale, vrombeLire la suite « libre le chant »

as ilhas dos Açores

et pour ne rien dire, les déchirements l’océan vers ces îles ouvrent le jour de la voix le vent se mêle au noir et au silence bleu la chaleur cogne en dessous sans fond, comme une muraille la croix sur la voile crie l’extinction de la douleur d’Afrique les grands recouvrements de l’or et du sang suivreLire la suite « as ilhas dos Açores »