et pour ne rien dire,
les déchirements l’océan vers ces îles ouvrent le jour
de la voix
le vent se mêle au noir et au silence
bleu la chaleur cogne en dessous
sans fond,
comme une muraille
la croix sur la voile crie l’extinction de la douleur
d’Afrique
les grands recouvrements de l’or et du sang
suivre les baleines, se coucher et mourir avec elles
as ilhas dos Açores

la voix me prive de la mienne et je me couche à ses pieds pour dormir rêver au son des cordages quand le vent et les embruns présagent de l’île les flores de la mer et la déesse porte le songe vers les fonds les roches d’un astre strié voilé de rouge
et filles tranchantes comme la lave du volcan, de toujours fières et noires, immobiles sur la jetée du temps semblables à l’écume ont le corps enveloppé de blanc
musique : Madredeus, « ao longe o mar »