je resplendis dans le couchant
sombre dans les eaux
peau cachée par endroit
sombre il n’y a pas de limite
et surtout
je te vois orageuse
assombrir
toutes les échappées
un astre
vaste comme l’horizon
Je te sens sur mon cou
ma veine halète
je te sens lécher mes pieds
tu es l’Océan
le filet plein de poissons
je te tire à moi
moi le cyclope
le chien accroché à ta niche
touffeur ultime
la source dans les montagnes
Elle les a tous rencontré, quand qui où ils furent il ne reste que le nœud de cet instant, entre deux passes dans le noir et s’étendant, c’est un endroit violent, exposé dans ce tournis de pinceau, il y a le choc sans douceur qu’elle a pour le dire. la pesée du corps interrogatif sur le papier et cela sans fard.
(c) Marlene Dumas
Penché, vent sur la peau, l’haleine puissante puise dans le corps qui suinte, et mates ce sont les mains aussi le toucher sur la surface qui circonvolent, empêchent, retiennent et dessinent comme un semblant de penchant, les incisions de la trace marquent les variations subtiles du frôlement rendre les armes comme épanché, dilué dans l’eau. Il y a eu un combat sur les ombres. Mais la terre n’en fini pas de respirer. et l’aube apparait.
(c) Marlene Dumas
Bien sûr cela remue derrière la peau nous est caché, dans la nuit rodent les loups, figures qui mordent menacent et crient, dehors même entre deux corps et même si ce n’est que le sien, cela monte et même sans bruit, brut, sans fond de teint, alors la peintre peint . Et il y a l’impudence. Quelqu’un ose se mettre debout.
La vie incise ce n’est pas une musique mais un déchainement musculaire une entaille pour se dégager de la pression fuir vers l’horizon creuser un trou à l’écart de la pluie quelques arbres y poussent coques de noix qui s’ouvrent vie de l’homme La marque du temps se voit dans l’effroi des successions déchirées d’une course météorologique simple effet des poussées craquement du tonnerre l’éclair sous la couleur changeante d’un ciel qui ménage les ténèbres et sillonné des arcs électriques fendant le monde en deux dans le visage seule parure dans l’immensité retenue d’un corps sec poussant devant lui la balle imaginaire et rattrapé par les frappes jaillissantes charbon de bois inscrit dans ses saillies.