tout-monde contre exil
ou bien
porte t’on l’exil en soi
ou bien
porte t’on le tout-monde en soi
malgré l’exil malgré la fraction du monde en trois malgré le monde et malgré soi
rire l’exil d’ici et quand la vague frappe plus fort qu’un crash à Hyde Park est une antidote à l’exil
qui défie d’exil d’être au monde ne répand pas d’exil s’il ne se retourne pas et réinvente ce qu’il a laissé qui l’a tué, abandonné et que meurtri il a du quitté comme une meurtrière dans la tour éperonner l’alezan et à travers champs peut être d’iles et de malédictions jeter aux corbeaux si le tout-monde en soi porte à bout de bras malgré l’âme qui plonge et braille en ressac
le monde enveloppe et ce poignard d’être d’un lieu à rebours ou à reculons ne vaut pas que l’on se terre même si cime-terre danse Mame luck plus fort qu’un dervish qu’un dare devil et qu’erre
puisque à t’entendre même dans les caves et dans les villes
l’on accepte d’être de tous les mondes ou d’un tout Monde qui signifie qu’il n’est plus besoin de retour ni de marche arrière et encore moins
de panne sèche
même en plein désert la rain forest et les villes fut elle Sao Paulo abrite bien dans un pot de fleur un hibiscus prélude à l’après midi d’un faune,
bacille de la forêt d’émeraude
et chant des pygmées dans ce concert de klaxon
quand on écoute stomp le coup de balai se confond avec la pluie et les poubelles rugissent si fort
sacré baile funk je veux bien baile funk toute la nuit au rythme de ballet stomp et grommeler en ouvrant ma coquille un air
en quadrille
de conque et montrer ma binette
qui deux par deux
baile le funk
alors quoi la nostalgie cette douceur de l’âme est de tous les départ et ne se trouve qu’à l’arrivée quand touche terre terre les douceurs alizés emportent la tristesse et à Lyon les bouchons quand à Carcassonne et à Frankfort même le wurst chou krouté est poéllé
alors quoi il n’est plus besoin de se sentir des relents d’accents et d’épicer la tambouille
peut on vraiment, est ce vrai exploser au nom d’Allah les sanctuaires des saints de Tumbuktou touareg du désert ou Buddah d’Afghanistan les signes de nos traces sont elles envolées effrités et rien ne fait il plus de différence quand on acquiesce au monde
il serait le monde et on serait à lui , on se donnerait sans compter et on ne se retournerait pas car devant les voiles du sexe nourrissent les seins et l’esprit saint tout d’un même tenant et la boussole n’est qu’affective

tu étais bien parti mais tu commences à dire n’importe quoi ! me dit il , le perroquet du haut de son perchoir a tout vu et me le répète mot à mot
que veux tu donc dire ?
Ne comprends tu pas ?
l’être au monde est il et cela suppose t’il qu’il n’est besoin de lieu d’ou l’on parle car de fait « on parle » c’est donc que l’on parle et donc d’un lieu
d’un lieu mais pas du lieu ,
ah y a t’il le lieu , plutot qu’un lieu, le lieu de l’aimantation, un pole à soi d’ou l’on revient et qui nous manque
qui nous meurtri et nous rappelle les chansons la langue qui douce mère nous tisse et que l’on chérit même dans la violence ,
faut il faire ce deuil là et ira t’on dans les cimetières retrouver les traces perdues ou le soir sur la falaise jeter les yeux dans la mer
ce lieu qui est en moi ne m’appartient déja plus
c’est je pense le lieu de la souffrance et le lieu du rire et du jaccasse vaut mille fois plus pourvu qu’en son estomac la nasse mêle tous les poissons du monde
monde dont je suis
et que d’exil la tristesse comme les baleines viennent s’échouer , déesses de terre dans l’ile rompant la promesse et l’alliance des grands fonds, un enfant s’accroche à la mer et scelle le pacte.