des livres-monde,les pensées-monde existent , il faudrait faire comme si tous obéissaient à la voix muette qui déclare que la tristesse, l’abandon est de mise, comme si l’invasion inhumaine de ce monde vide était acquise, sans retour, l’ordre règne et les humains se taisent , ils sont vaincus-d’accord, la langue est blême et il n’y Lire la suite « ris,homme »
Archives de la catégorie : ECRITURE POETIQUE
ken Bugul
Les matins de la rue Félix-Faure étaient des matins qui réconciliaient l’être avec lui-même, avec l’autre, avec la vie. Le philosophe de la rue Félix-Faure disait que les matins de la rue Félix-Faure réconciliait l’être avec ses élucubrations, ses incertitudes, ses angoisses, ses doutes, son égoïsme et, malgré tout, son espérance. C’était l’espérance doublée deLire la suite « ken Bugul »
NEVERMORE
et en ronde insatiableon a vu danser les motsmots farandole mots blessures, mots fatigues,mots joies, mots révoltes mots dont les êtres sont la têtedont les mains se rejoignent mots en toucher frénétiqueapaisement de l’écrasement et des mains qui se joignenten boucles d’obstinationferment les plaies de la laideur murmures en mélopéescomme autant de lettrescette phraseles motsLire la suite « NEVERMORE »
muse
La poésie peut elle éviter qu’on s’écrie ? outré, fatigué, rallebolisé, désespéré : DES MOTS, DES MOTS, des MOTS ! DES MOTS ! croyant bien faire le poète n’écrit que des mots , alors qu’il y faudrait bien plus, des épices, des ciels bleus des nuages qui dévalent les gris des claques qui pètent desLire la suite « muse »
rehaut
Faut il se contenter de laisser vivre ce qui pousse ou déborde,prendre un certain recul et me dire, mon rêve, ma pensée mon désir,ne faut il passe bander et propulser l’informeet oser, le provoquer?doit il, ce désir attendre le moment,embourbé,doit il, fatigué de suivre les méandres qu’a fini par creuser la pensée, le souffle, leLire la suite « rehaut »
storm
L S storm 2005 question: laisser le corps parler dans ce que le geste consent à dire, est ce garant d’une vérité, quelqu’elle soit, suivre son courant et défier la construction volontariste ?
poemAmina
nouvelle version d’Amina sur le regard d’Orion Amina, c’est le nom que je te donne , sa farine touche à toutes les rives, je n’ose les dire, la peau s’éclat soie noire comme nuit au soleil, elles pourraient disparaitre, ce n’est que fruit et fleurabeille mutine à rive d’elleune carte marine charmesombre la profondeur océaneLire la suite « poemAmina »
notes pour un paysage
Ne te sers pas du réel pour justifier tes manques,réalise plutôt tes rêves pour mériter ta réalité « passionnément vivre un paysage. Le dégager de l’indistinct, le fouiller, l’allumer parmi nous. Savoir ce qu’en nous il signifie. porter à la terre ce clair savoir. » (édouard Glissant, l’intention poétique, seuil) © L S bosquet 2004
caballo
traces pourpres reluisent dans le jet de la mémoire , s’enchaine dans une perception du mouvement , le rythme ne calme pas l’attente , il remonte le temps et frappe la terre comme un retour en retombée danse et piétinement , tu te prête à la vitesse , aux ailes de glaise le roc durLire la suite « caballo »
suling
Jasmin en vol papillon, seul de tige en belles ailes le bariocolore étire les mailles en soubresauts triade sa mature calligraphique comme une offrande, frèle prière et clair ajour la lune au petit matin renvoit la matitée à la nuit opalescence noctambule matiné le maté entre etherenvol surenchère cap pointue meurt blème syrinx les couleursLire la suite « suling »