une thèse récente sur le candomblé et les Orishas commence au moment où l’étudiant rencontre Pierre Verger qui l’introduisant aux aux pères et mères de saints lui passe le relais
évidemment le grand Roger Bastide qui dit-on a peu être inventé le candomblé, en le nommant et le décrivant, lui donnant une réalité sociologique
tangible quand tout était fluide et se métamorphosant, insaisissable comme le beau
ce n’est pas regarder à postériori mais droit dans les yeux et tenir la main la taille dessiner les lèvres et la courbe du corps quand dans le chant ou le moment ou cela se passe il faut s’en approcher sans s’en départir, car s’en approcher qu’elle importance, mais si l’on veut à lors oublier les pas de loup et l’envie de capturer
on entre dans le grand réel à deux pas de toi qui parle et invente ton histoire ou redit celle qui semble avoir été celle de toujours mais qui est la tienne
c’est rentrer dans le cercle et énoncer dans l’intervalle
il ne s’agit pas de dessin
ni de ligne
ni de chant
ni de raconter
ni de phrases intelligente ni même intelligible et même si on prend grand soin de dérober au regard vulgaire du jour
vulgaire et menaçant, exposé sans conscience
il y faut l’avec de cette science qui préfigure et passe
qui était surgissement au fil de l’humain et du croisement des civilisations bourgeonnant là où pour vivre l’homme
exprimait,
recherchant dans les mythes et rites d’avant l’arrachement la force et l’énergie, la magie de pouvoir survivre, s’ancrer et lançant sa condition profonde d’être humain sans reconnaissance
comment faire face à ce que je suis devenu et me retrouver lorsque je regarde ceux qui m’entourent
comment m’y retrouver dans ce pays qui n’a plus rien de mon pays

et être une greffe n’est pas si facile ni possible à moins d’y mettre ce qu’il y faut
pouvoir lancer sa vie à partir d’une base moins marécageuse
disparaitre, reparaitre, lancer , dit il,
oui il s’agit peut être bien de cela, dans le mouvement, il s’agit de vivre tout simplement vivre et c’est pour cela que si l’on arrête ce qui est en mouvement
quelque chose propulsé dans le mouvement étonné se contemple
il y faut plus
il faut participer
mais le protéger
le garder comme une force vive
vive
comme tous les éléments et les états de l’homme et du monde, pris dans les intersections et les adoubements
il semble que l’on ne se rende pas compte qu’ à notre façon nous faisons la même chose quand nous respirons ou qu’est ce?
l’histoire pris dans le réel d’un concret aux maillages du rêve,
que l’on voit
sent
sang jailli de loin
d’en bas
regardant loin
à te dépasser dans le regard
pris dans la douceur et la violence d’être
qui brule car la vie brule
la vie est
dans ce resserrement
prise
tourner recréer le mouvement, et Jousse encore retrouver le tissage, maillage, tramage, texture de ce qui à la surface et plongeant profondément
mais on ne le voit pas
on traduit en particule
cet entremêlement tissé des sympathies complexité qui se résout dans un geste quand tout rentre en résonance
fulgurance sans prise et flambée
comme
geste, mandication ou corpuscation, élémentation, les _tions sont exclus par le regard noir qu’elles nous lance
mais que ne voyons nous pas de la force brutale
des mots s’enroulant autours de la sève
des arbres se mêlant aux vents
aux potions les plus répulsives,
l’adhésion,
tous les _sives et les _sions sont exclus
à leur tour parlons donc de potion et tenons nous en là,
car ce que l’homme fait de qui peut être sa vie, les instantanés irraisonnés et ceux de toujours flottent à la surface recréant une immense mythologie que l’on se raconte et qui permet de flotter à la surface du Temps, sourire qui démaille et fend la pression, desserrant l’étau
c’est pourquoi la main
c’est pourquoi le chiffre
c’est pourquoi le blanc
et tout cela se mêlant
en appelant à la mer au feu
à ce que je serais tenté d’appeler esprit
plutôt mouvement de culbute quand la louche plonge au fond de la marmite et y ramène un gros œil de poisson ou un os de poulet, avec toute la saveur des fluides et qui me sert à relier mieux qu’un cube bouillon
le langage s’y mêle
bruit du monde et soupir des dieux
les couleurs et les lignes
actualisant
redisant le récit alors rituel
la vie de l’homme se jetant dans sa vie comme dans une eau traversant le feu

L’énergie nécessaire, oui elle se ressent puissamment dans ton texte, Lambert.
oui ? à le relire je sens bien le chemin que j’ai suivi comme si je cherchais quelque chose, débroussailler l’entrée peut être et voir ce qui se cache derrière avant d’accéder un peu plus près … me rapprocher
en fait je ne reconnais pas mon texte à le relire , c’est là que je me rends compte de ma façon d’écrire, poursuivant l’imaginaire dans une course le forçant à se dévoiler et à rendre en reflet ce que je peux à peine entrevoir
en ce qui concerne le brésil le visuel est extrêmement important même si la musique l’est aussi mais le visuel me permet de l’approcher