Sur les bords des volcans où j’ai fait mon jardin
Ce matin l’Afrique en rognures
Mes rêves en plasmas coagulés
Je maudis
les hommes de glace
des temples cupides
Et je meurs de soif
sur les bords des volcans
En feu,
Mes os
S’effacent et meurent
Poussières de sable
d’un passé moite
Verdoyant
En boue
Écrasées par des grues
Je vous hais.
Vous.
Et vos frères!
Et je pleure
Mes enfants affamés
Mes toits colorés
Dessinés en henné
Sur les mains calleuses
Dans la cale moisie
D’un navire
Espoir criblé de balles
Souillé
De départs et de sang
arrosent
Des cimetières en prières
étendues
En une poignée de main.
Et je rêve
Du vent
Qui sème
L’Amour.
Sur les bords des volcans
Où j’ai fait mon jardin.