mots-monde

ce sont les mots qui m’intéressent

m’interpellent

me font m’arrêter et remonter le cours

 

là immobile mais songeur

je me rends

compte

 

chaque mots est en soi une parcelle de la pensée,

un univers en soi sculpté trempé des pluies du temps

je m’arrête sur les mots , je traque les piste songeur

 

car je songe cela me permet de ne pas saisir,

B dirait être saisi se saisir ,

saisir tout seul comme les serres qui emportent est une voie sans issue , une fin ,

 

mieux vaut envisager et laisser courir le fil,

se tendre le long du trajet penser en trajet, le pas, le monde entier est rejoint dans le mot ce point lumineux à partir duquel voir succession interminable de rebond , la poésie défile le langage et tisse dans ce défilement s’interpose

 

le courant court

une faute de frappe détourne et une crue noie  une dérive, une rencontre

50_foley

 

une suite de mot ne construit pas une phrase mais détermine une orée de sens entoure la marque du pisteur

la musicalité du sens dans le monde nacrée dans la bouche désengage le monde

l’illumine

 

toujours la poésie se charge de ce poids qui est contenu, suggéré dans la langue sans qu’il n’y ait de clos ni d’espace assuré, le monde advient par ce qui n’était auparavant que mon regard mais s’offre au monde comme un souvenir informulé surgit et reprend sens ,

dans la rencontre le mot dépose les sens rencontrés et déploie le film de la vie traversé sur son seuil ramenant à soi le geste de délivrance

le mot est une carte rassemblée qui permet de se situer d’ouvrir le geste comme une main qui s’ouvre : tout s’ouvre et livre

 

l’énigme

 

ce son unique s’éploient comme une énigme de sens , le retenir au creux des mains permet la contemplation

la perte dans le renouveau

 

la symbolique du feu

l’ange

l’apparition et la musique

 

le  monde se dissous dans les ailes de l’ange,

de la flamme pure l’absence temporelle

 

la brûlure demeure

chaque mot une énigme

 

un visage une porte ,

cercle un nom d’incompréhension ferme

la peau cède à la pression

s’obtient dans le baiser

il faut être ému

féru d’étymologie

de conscience antique

 

le pécheur

près de l’arbre

se fie à l’hameçon

 

que peut bien vouloir dire ce qui est vu, à peine un sens une direction un toucher quand tout à coup s’enfonce sans coup de semonce

déflagration le sens est là

le feu prend

 

 

Publié par Lamber Savi

Défiance créative: peindre, écrire, traduire, simplement suivre les bulles du courant http://about.me/lsavigneux

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