ce sont les mots qui m’intéressent
m’interpellent
me font m’arrêter et remonter le cours
là immobile mais songeur
je me rends
compte
chaque mots est en soi une parcelle de la pensée,
un univers en soi sculpté trempé des pluies du temps
je m’arrête sur les mots , je traque les piste songeur
car je songe cela me permet de ne pas saisir,
B dirait être saisi se saisir ,
saisir tout seul comme les serres qui emportent est une voie sans issue , une fin ,
mieux vaut envisager et laisser courir le fil,
se tendre le long du trajet penser en trajet, le pas, le monde entier est rejoint dans le mot ce point lumineux à partir duquel voir succession interminable de rebond , la poésie défile le langage et tisse dans ce défilement s’interpose
le courant court
une faute de frappe détourne et une crue noie une dérive, une rencontre
une suite de mot ne construit pas une phrase mais détermine une orée de sens entoure la marque du pisteur
la musicalité du sens dans le monde nacrée dans la bouche désengage le monde
l’illumine
toujours la poésie se charge de ce poids qui est contenu, suggéré dans la langue sans qu’il n’y ait de clos ni d’espace assuré, le monde advient par ce qui n’était auparavant que mon regard mais s’offre au monde comme un souvenir informulé surgit et reprend sens ,
dans la rencontre le mot dépose les sens rencontrés et déploie le film de la vie traversé sur son seuil ramenant à soi le geste de délivrance
le mot est une carte rassemblée qui permet de se situer d’ouvrir le geste comme une main qui s’ouvre : tout s’ouvre et livre
l’énigme
ce son unique s’éploient comme une énigme de sens , le retenir au creux des mains permet la contemplation
la perte dans le renouveau
la symbolique du feu
l’ange
l’apparition et la musique
le monde se dissous dans les ailes de l’ange,
de la flamme pure l’absence temporelle
la brûlure demeure
chaque mot une énigme
un visage une porte ,
cercle un nom d’incompréhension ferme
la peau cède à la pression
s’obtient dans le baiser
il faut être ému
féru d’étymologie
de conscience antique
le pécheur
près de l’arbre
se fie à l’hameçon
que peut bien vouloir dire ce qui est vu, à peine un sens une direction un toucher quand tout à coup s’enfonce sans coup de semonce
déflagration le sens est là
le feu prend