Il s’agit avant tout de poser un pied
sur le cadavre en travers du monde
l’enjambée ouvre l’angle
sur ta jambe en l’air
tente le risque en déséquilibre
non  basculer mais  changer la course
l’habituelle poussée
vers ce qui n’est jamais advenu
mais si le fil tendu traverse
la percée claire d’un poème de pensée
quand le corps peine à souffler
le vent parebrise ose le poids sourd du soleil
un pas de coté  irrite comme des poussières sur l’oeil
la transparence sous les accès des débris
contre la fraicheur
comme une barque en avant de ton pas

Coupé du monde
soit parce que l’on ferme la bouche
et les fumées de l’asphyxie
du monde vieux
remontent par les narines
les yeux
le cœur
l’âme surtout
oublie l’oued hurlant
de l’autre
noyé sous la coque
tandis que dans les yeux
du passant
venu de loin
la poussière sur les os
chante sans voix
une chanson qui tente
de remonter de loin à la salive
qui vient

20-LE-POINT2003-copie

Ou au chaos
qu’Éros fait régner
dans les veines
en Soi la pagaille
 Y sème et les fleurs
 Y germent
pétales et morsures
pale souffle épris
du sang d’un poète
jjjj
Aux lèvres ourlées
aux hanches charrues
l’une amazone
sourcilleuse et troublante
la fission d’Eve
enrichie de l’Éros
une langue parle
somnambule
à toute heure de la nuit et du jour
ooo
Point d’ orgue
une hantise
de moteur de klaxon
des seins à la taille
cuirasse et ventre
poignards et cuissardes
sangles si troublantes
empoisonnent
mes naseaux de licorne
uuu
Sur le cou
un licou acharné
à tomber sur ma bride
d’où se meurt
toute chair
les excès
et la torréfaction torride
d’une naïade
ensorcelée de fumée

21741018_10211999885891578_6228832122429501472_o

 

Du verbe croire ou croitre
en la magie hypnotique
dans l’éclair
de phrases vapeurs
de nuances
sur la terre magnétique
lancée avec force sur l’amour
pluie de mots magma et le ciel
l’orage cendré sur l’océan
cette force rouge
fond et baigne
parvient à convaincre le monde
de la toute puissance de l’esprit
la transpiration
la matière lumineuse
en sève royale la gelée guerrière
mots infinis dans le chant
si je transperce de la lance
le bois la lumière
la vie vaine dans le fleuve du sang

17201334_10210746977903991_1729175327818611236_n

%d blogueurs aiment cette page :