En attendant

En attendant quand rien ne doute
ne jette de pale lumière sur l’endiablement
que le soleil en garde sur chaque petite danse qui volète
s’empourpre de sang
aussi dru que la montée des aubépines
les envolées des palmeraies et la
voile qui soupire
claque dans un vent doux à peine perceptible
comme un murmure qui dit
je t’aime au réveil
chargé des odeurs de la terre qui s’est repue
don du sombre à ses racines gorgées d’eau
et la rive qui s’agite
mille atermoiements folâtres
les vagissements des poissons de l’écaille lumineuse
sur l’algue qui s’étire
pense à moi le matin je m’étire aussi loin que je peux
et m’en reviens
chanter un petit air infini de
nuage d’un blanc de l’air à la surface
sans ombrage juste
un filet déversant un calme sur le plomb
flamant un sourire
la douce patte de l’aigrette   – envol
au dessus du verdoiement du végétal
revenu de l’oubli quand nulle couleur ne révélait la complexité de la texture
de mon picotement cutané à ton contact là où les sens
se broient pour déverser
nuit  musicale
une salve d’orage
d’une pépinière bleue
l’étendue vide qui s’échauffe
milliers de vie accèdent à la lumière
belle de l’éveil dans les plumes duvet blanc du regard
pique du bec  ver qui s’entortille
au loin les bruits indistincts
le fracas qui en fait un tonnerre l’ombre cernée de
l’éclair qui projette le terreau sur son oeil
volcan magmatique d’une bienveillance
tapie comme le tigre
l’œil sanguinaire
l’allant de la reine de saba dansant sur l’ombre
pour la faire fuir
agitant les grelots de cuir à la nuit dans son corps
fait choir l’obscurité
tempête j’y voit le tracé de charbon sur la paroi
une main
l’ouverture de son oeil
tigresse échevelée le pelage retombant en toison sombre comme l’amour
les ivresses des incertitudes du jasmin
qui embaume la surface de l’eau de plus en plus
large
oscillant en ellipses en fils de gout jusqu’au creux de son bras
si vaste si ombré qu’il regorge de cascade
ce matin je me lève et le monde me tombe
dessus tremble à la base des mousses l’eau
s’est écroulée sur ma fatigue
l’a désintégré
s’est envolé dans le tatouage de l’oiseau
retenu immobile
par deux mains qui sont les miennes
occupées à autre chose – que façonner son matin
notre matin à palper l’ambivalence de ce sein qui grelotte
remonte des affres aux sueurs des jardins portes de mauve agrégats des encens
s’ouvrent aux pousse de la nuit se couvrent de fleurs
et mon fleuve qui s’exaspère se dresse sur ses
pattes de derrière et en vague successive
avale tout de sa journée
infiltrant
au plus profond les cavalcades heureuse de la boisson
secouant tout de la sécheresse
de l’immobilisme paresseux
dévale à n’en plus finir sa terre les roches et les substrats
cette terre où poussent une jungle saisie de sanglot
de sang long onde et caresse puissante d’une peau calfeutrée
saisissant mes membres
réduits à une
émotion
un vent chargé de mer dessalée  les chevauchée cristallines
hippocampe magique surprise au pieds du  lit
quatre mains et le pied le pied que je vénère dans sa retombée
car il recouvre tout d’une peau qui a sa peau
carne de poussière et le pas infatigable de tout ramasser du monde
couche après couche se lavant dans le diamant
ongle doux de pistil  soulève l’astre au bout duquel tu luit
et se revêt de l’eau de la peau
de mes lèvres moi soleil touche ce basalte sublime
boit la potion dans ma bouche sans m’assécher
j’en regorge de gorges chaudes de sources fraiches
de rivières souterraines de fleuves qui sont des mers
se rejoigne à ton endroit
à l’intersection même de notre rencontre
là où il fait si chaud si frais si profond qu’il fait nuit si l’on poursuit ce fil d’ombre galactique
où le temps s’est accéléré jusqu’à ne plus rien voir
d’autre que ce qui avance comme une bourrasque
une dérive des galaxies
un frottement des muqueuse sur le ventre doux de l’univers
sa fleur bleue et de rosée palpite de la corole
zébrée des orages de la glotte extatique
l’explosion des cadenas des nœuds de rivières de barrages qui cèdent
le monde devenu fluide vaste comme une pluie d’étoile
n’en fini pas de scintiller champs de marguerite orchestre de l’effervescence
trajet l’eau remous
attendait là dans l’eau stagnante la venue
l’animal du grand fauve de l’anaconda royal
de la masse poissonneuse aussi vaste que d’Atlantide
remontée du panier de Cléopâtre de la source du Nil nez caché dans la fuite des grands lacs des libellules
à l’endroit même où moïse à poussé son grand cri
le libérant des infinies transformation qui le poussaient vers le large
sans fin de l’absence de limites mais de digue point
de port ni de terres qui s’ouvrent en point d’exclamation
clamant acclamant s’apitoyant du feu de la mer
du rose qui enflamme
visage qui est la lune sereine au dessus des cristaux quand la  nuit est ouverte
velours et aube
le calme absolu
absout la luminosité matinale au fond des yeux
pluie de printemps rosée de bonheur
je t’aime
comme un tendre labeur du de la chlorophylle après l’orage
à l’orée de mon âme et de l’affluent adjacent

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Publié par Lamber Savi

Défiance créative: peindre, écrire, traduire, simplement suivre les bulles du courant http://about.me/lsavigneux

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