ce que j’aime dans cette endroit c’est la possibilité d’avoir la tête couverte par la brume et l’orage
du haut de la promenade trempée de noir et les gris des tessitures enveloppent l’herbe où l’encre investit
creuse en fines lamelles rejoignant les fibres les plis et les accrocs des trombes de pluie finissent en rigoles taillant dans le dessin
c’est l’aléatoire des précipitations qui me séduit
ce n’est pas bien différent d’un ciel surchargé d’humidité ou vacant la forme des nuages est une tache sur la lumière
rien d’autre, et qu’est-ce la pluie ? une occurrence de la sensibilité, une saturation de pression sur l’œil
la main prend les relais et froisse en hâte
il faut lire des poils ou crins de chevaux tracent sur le végétal ou la peau rugueuse du coton pressé un chemin issu de l’eau et de la suie
par ces moyen l’âme oppressée se libère et rejoint l’anéantissement ophtalmique
Lamber Savigneux, peinture et poésie 
A reblogué ceci sur lerestnadine.
Reblogué par kelcun
Non…
Ce que tu aimes par ici, c’est le toit de l’ombre qui te protège… de la couleur du vivant qui t’oblige à exister selon toi…
« Ton vivant » s’évertue… à proclamer l’éclat de ta parole…
Oui mais voilà…
C’est nébuleux…
Je n’adhère pas.
Dans l’ombre de toi-même, tu crées un subterfuge pour t’échapper…
D’une parole à l’autre…
D’un tableau à l’autre…
?
Alternance.
Ombre et lumière « contactées » au sein d’un instant de vie « vivant en soi »…
Tout est là… il me semble ?
En tous cas, ce texte parle universellement, bien au-delà de la vie personnelle de son auteur (que je ne connais pas), il parle du papier, de l’eau, de l’encre, du monde, de la relation profonde (et qui serait indicible s’il n’y avait la poésie, l’art) qu’établit celui (celle) qui se dépasse, tout naturellement, en offrant sans limite son travail d’artiste, son âme, comme il dit.
superbe réponse kelcun 🙂 ! je garde !