
en ouvrant à midi « sight unseen » de Michael Riley je suis frappépar la puissance qui se dégage, mystérieuse, forte, la conviction sans doute l’attachement à ce qui vient et habite l’intérieur , de tous temps et y a fait son nid de façon si serrée que l’image qui semble n’être que portrait et construction mentale, est bien plus que cela
par la présence de ses apparitions , photos qui pourraient être peintures, personnes et pans de vie éclairés par la présence, les fonds qui sont ceux des ciels et des mers, du tumultes ou du flou des apparitions, la projection de ces être, le cadre qui les dépassent et les englobent
l’art du photographe, sensibilité,
derrière chaque prise une parfaite connaissance de ce qu’il photographie, qui laissé à ce que nous reconnaissons pour tel, par l’infime retenu de ceux qui n’ont plus d’existence conservent l’essentiel dans leurs yeux
et l’oppose
cela ne tient à rien
et est tout
est-ce cela ?
que le monde par la petite fenêtre de l’œil s’ouvre à la dimension lourde du réel dans ce qu’il a de plus impalpable et pourtant immédiatement sensible, la présence
l’image est tellement chargée des vies et de la pensée qui transpire qu’elle est comme une porte qui s’ouvre

chargée comme un grand livre, une carte du monde ou le décodage du génome les signes sur la routes ou les symboles de l’ancêtre transformé dans les formes anodines du monde d’aujourd’hui, les rides de la chaine jetée au large
ce qui est vu rassemble toutes les formes tensions qui sous-tendent l’homme et le monde, la sensibilité, mot simple pour dire toute la vie intérieure, la psyché qui va toucher au sens
intime

où tout est dit inaudible de l’expérience de l’homme, de la connaissance et de sa respiration
tout des généalogies, des territoires, des deuils et des naissances et ce dans une simple image qui semble de tous les jour mais magnifiée de signification
quotidien transcrit
les termes du monde
qu’est-ce qui est dit
l’homme et la photo

répond comme la vie dans l’oeil et les muscles qui bruissent la tension des univers, c’est parce que la tension de l’homme au monde à l’homme est forte, parce que quand l’homme voit il y voit un monde fort des résonances qui se répercutent en lui jusqu’à la nature même des choses, se perd dans le temps, court et arpente les rides qui sont l’affection et la souffrance
la conscience et le rebond dans le geste
un clic