nous avons besoin de nous représenter le monde dans ce qu’il a pour nous de possible
un endroit ou habiter
un lieu plutôt qu’un espace
un temps
et non pas uniquement des mondes qui se proposent à nous, extérieurs et ennemis

je regarde le ciel , le ciel me reflète et je suis capable de m’y penser, peut être le ciel en moi mais surtout en regardant le ciel je vois comment j’existe et la possibilité d’une vie s’ouvre comme un horizon
ou de quelque façon que ce soit
on pourrait dire la même chose de l’autre que je croise, que je vois, j’entrevois l possible quand je te vois, non l’être humain mais soi et la relation , non la terre mais soi et la relation , dans ce qu’elle entretient
il s »agit de penser factuellement puisque l’on me reproche de penser par les vides et que dans les vides on ne voient rien , assertion et pensée fausse, la pensée ni le poème ne se limitent à l’expression d’un réel qui soit visible et s’il l’est qu’y voit on ? dans le poème le reflet mène à un biais

dans la photographie que j’aime, l’on poursuit le poème, voir à se toucher, à toucher, poème à dire les mots qui disent les voies de la relation, comme je touche comment je mange
comment est il possible de vivre,
ce grand écart hors de la violence, faite , passe par la violence, le biais, l’allusif , permet de renvoyer comme en boomerang l’image qui est bien autre chose, et est laissé libre

pour qu’advienne ,
c’est de l’espace et du temps d’advenir, cette écart entre d’eux, dont il est question et que le geste impulse même de façon immobile