Zoran, dans les marges de l’Europe, le voyage hors des camps ,
quand le retrait de l’humanité tue
que l’on ne retient que cela
près des cotes de l' »Adriatique rattrapé par la meute le meurtre le social constitué en histoire

meute l’enferme le réduit à au ppcm humain,
autant dire peu ,
un chiffre, un flux, peu de chair sur les os et l’essentiel pour survivre
autant dire rien mais c’est déjà beaucoup
on voudrait que l’histoire et l’homme se réduise à ça
un tas d’os de chair sans vie
qu’elle est le contraire de vie celle qu’on ôte
violemment à la façon des sans- homme et une négation
comme dit on le contraire d’un homme * si c’est un homme,
barbelé dans l’oeil

même en meute
Mais peut on réduire l’homme
ce peu de chair sur les os, à ça
on voudrait que ce le soit, on voudrait que les oripeaux sur la peau résume la peau à l’histoire,
du troupeau
comment peut on vivre après l’histoire ?
on voudrait ne se rappeler que de ça, et comme en psychanalyse ramener la vie aux trace de la meute

Mais l’homme est homme
la Dalmatie et l’Istrie assurent que le monde refleurit
quelle différence ce dessin d’un paysage dalmate ou l’oeil retient plus que la masse l’amoncellement
les végétaux qui composent ce bouquet sur lequel marcher ,
antidote
échappée
preuve sans doute que l’homme peut échapper à l’anéantissement

On imagine que l’homme recompose le chemin, dans ce peu
pour échapper à la force de la négation ‘
et voir
renoncer à ne voir que la mort dans la vie,
le soleil ?
et l’esprit au repos
est ce mettre un pas devant l’autre
et sur le papier
peindre les traces,
qui ne sont sans doute que le peu qu’il peut peindre,
regarder le monde dans les yeux
et voir

ces points dénombrent le monde sans qu' »il y ait de membres,
ce calcul laisse la place au hasard je pense que c’est du laissé vide ce qu’il n’a pas voulu remplir
pour laisser une chance à la vie
et aux mouches
papillons de l’ombre
et voir

le voir étant là la liberté de de nouveau s’immiscer dans l’espace et dire
dans l’espace intercaler sa voix pour prouver la vie
l’antidote
est de voir quand de nouveau on peut
car l’homme est avant tout peintre
il faudra bien que l’on le voit comme tel
s’inscrivant ddans le mouvement
une tristesse ou mélancolie
l’histoire

l’histoire qu’est ce à l’aune du monde,
qu’est ce même si comme le dit Walter Benjamin « L’humanité est devenue assez étrangère à elle-même pour réussir à vivre sa propre destruction comme une jouissance esthétique de premier ordre. »
il demeure que l’homme s’échappant et meurtri du poids de l’histoire et non du monde et qui semble congénital et comme Hélène à Troie pas si loin de loin
et on affirme que l’on ne peut s’éloigner de ces traces que furent ces grands brûlis des cités des chemins commerciaux et des sentiers des guerres
des camps et des bûchers
les lieux sont les mêmes

comme celui qui a clamer la prédominance de la vie
et l’échec de l’histoire
ou donc nous mènent les traits du monde,
les points
sur la surface
enfin
et la vie de l’homme
laissé en opaix
et libre
évadé
au singulier,
et sans ce pluriel incontrôlable
l’homme peintre s’en va
ou tente
de prendre les chemins de reconnaissance du monde
dans cet homme qui fut le peintre j’ai vu ce désir de revenir à cela même qui a permis de demeurer l’homme
sans un mot de trop

sans que l’homme de l’histoire ne consente
et de finir par faire ces magnifiques grands autoportraits en vieillard que je me souviens d’avoir vus, longuement, parce que choc
ah oui ! magnifique et revenir à l’homme , difficile pari ! le portait est très difficile dans ce 20 siècle , justement difficile de séparer l’histoire de l(‘homme , qui l’écrase et le brouille ; mais oui , merci !