Comme une cavalcade de nuages
font l’amour
où la guerre
pérégrinent
se poussent du col et s’engueulent
lèvre sur lèvre et la langue implacable
le tableau s’est soudain pacifié
nuage toujours
mais longuement effilé
permanence
ou ventrue ou repue
l’eau en suspension satisfaite
et filant dans la direction du vent
le temps enfin apaisé
éclairé de lumière
éclat de l’âme qui n’a pas d’exigence
attendant que
la pression du baromètre fasse
exploser l’ensemble
que ton visage apparaisse soudain
à l’orée de la mer comme
dans l’anabase du jour
levant de tous les soleils se dévorant
entre eux
éclatant le pied dans l’eau
de ma vitalité argentée enfin
retrouvée te course
comme un jeune chien
les deux pattes agiles
poursuit son ombre
qu’il prend pour la sienne
les deux se confondant
jusqu’au couchant si le jour reparait
