Mais me laisser aller à la confiance irraisonnée
sans violence aucune rejeter les orties
fouetter l’océan des possibilités
comme un jeu
rayer la mention devenu inutile
signer et signer
signature sur signature
paraphe de mon amour
l’ancre jetée au coquin de sort
qui l’a dévoré
recraché
loin dans les fonds
sans aucune utilité
désormais que je veux m’échouer
sur ton île
ta mer ta terre
le buisson qui brûle
aucune autre destination
muette ne dit mots
n’entrave
préfère sombrer
corps et bien
fermer les yeux aux dérives
aux courants étrangers
aux goélettes de passage
aux baleines qui rigolent
sourd et aveugles
à tout
ce qui n’est pas accoster
raffermir
en mon centre
le jardin
l’hibiscus
l’oiseau disparu
la certitude
d’un nœud indéfectible
fermer le cœur du cap
Terre entourée d’eau
ciel qui est ma terre
inaccessible les doutes
et les possibilités d’un possible
naufrage