Le monde m’aspire comme une éponge
une langue rose réjouit les lèvres du coquillage
dans la rue le lagon monte à l’arrêt d’autobus
j’y trempe le pied comme dans l’étoile
la nuit saigne d’ivresse pour la mue du soir
une femme fleur calice de pistils à la vague
éclabousse du bassin un semblant d’éclat de rire
quand le harpon entre les deux yeux
deux revers de pétale baisers fous de ses chairs
enveniment l’accroc et la longue nuit noire
