Un échafaudage pour que l’ombre puisse s’y
asseoir
sujet au frottement
et au déplacement
– comme des couches frottant recouvrant la terre de bruns dont le gris constitue l’armature et laissant crisser les crayons inciser – les directions que les grandes entailles donnent à la toile

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(c) Richard Diebenkorn, drawing

Sur une liste accumulant les voyelles
ou le départ des trains
comme les plis du sable  ou des vagues
parce qu’elles entament ou
laissent apparaître par un subtil plus clair
un redémarrage de l’ensemble
à la faveur d’un repli
où un oubli
le cru ou le blanc
est gris est écru la toile des commencements
enduit d’un présent pesant
de multiples aller-retours du bras
des terrains vagues d’avant le béton
des ponts de fer et de la terre sous l’asphalte
c’est une histoire
de tous les passages des traversées des chemins

richard-diebenkorn-untitled-albuquerque
richard-diebenkorn-untitled-albuquerque

il  y a toujours un corps immobile ou du moins
inclus repris dans un présent
la notion de temps est là très importante
car ce qui apparait comme sur le fil de la crête ou
comme sali par le plus récent des événements  est assis sur une succession de strates que l’on a cousu ensemble, creusé ou juxtaposé
laissant paraitre une densité
un voisinage
un cousinage
une parentèle de la couleur
de coups de traits qui font plus que marquer la toile
lui donne une direction
un sens
une succession d’amplitude en dehors de la chronologie
mais qui d’emblée place face à un présent d’épaisseur
qui se monte jusqu’à nous
pendant que s’écaille les couches anciennes
là où sont pris les notes fossiles
les sédiments et les couleurs
de la peau sous le vêtement de l’épaisseur réduite du tissus comme dans toute recette  sous un fard  couche et sous couche
ou la crevasse
non recouvert
une tentative noyée dans la matière
une peau
un tissu
une intention
poétique
radicale
médicale
une formulation de la vie incomplète qui oublie les contours
se résorbe dans un visage qui de ce fait
semble immobile.

(c) Richard Diebenkorn, albuquerque-no-11
(c) Richard Diebenkorn, albuquerque-no-11

Il n’y
a aucune place
pour un Instant.  c’est une histoire qui flirte avec la peau
Ensuite il faut voyager
prendre un départ
accepter de chevaucher
partout où il perle une précision comme appelant les gris
qui lorsqu’on les laisse – par temps de pluie- éclairer de l’intérieur
former une semblance
qui n’ait que la stature
de la ressemblance
un fond de rouge
s’affaisse en  un lieu aussi profond
que la remontée
des ages

Publié par Lamber Savi

Défiance créative: peindre, écrire, traduire, simplement suivre les bulles du courant http://about.me/lsavigneux

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