Je cesse de courir .
Je coure dans les bois depuis vingt ans déja si longtemps que j’avais oublié que je courais. Du moins j’imagine que je coure car je présente tous les symptomes de l’homme en course, le halêtement, le brouillage de la pensée, la hâte. Tout semble néanmoins immobile et cela procurre un sentiment de révolte. Pourquoi tout demeure t’il inchangé ? et ce malgré l’épuisement. La distance. N’ai je fait que multiplier les pas dans la même direction ? Sans qu’il n’y ait de sens ni que l’enthousiasme ne se transforme en paysage. Ni la force de la pensée. Ni l’apaisement.
l’immobilité nouvelle me glace.