Ensuite
comme avant
les gouttes de pluie
la jeunesse
de la lumière
à grands coups de pinceau
est plutôt blanche
Gonflée d’eau
saturée
La montagne des pins
penche
une ondulation
lucide
pointe
le filtre
de l’enveloppe verte
Sans limite
le monde
une perle
une marelle à cloche
pied
aveuglante déchirante
main
posée
reposée
vacille

Ainsi
noirci
plonge assis
sans obstacle
la vue n’a pas la densité du bois
une amnésie
dépose dans le flacon
éloigné de la masse
un trait
mes fesses délavées
rassurées
sur la travée
couchée
adoucie par le coussin
la lueur citronée
l’aube humide
pattes
entre les lattes
en lamelles
douces
il fait chaud
dehors
les mots glissent
sur la feuille
lape
récipient d’air
de grands gestes
comme l’on parle à un ami

La pluie
nervure de
la nappe
le thé
on prend un bain
on se sèche
on sue
entre les jambes l’eau verte
mate
la peau
une fine bruine opaque
un linge
une pierre bleue dessine une grue de coton
éponge
la fuite
la pluie
et la lueur
recluse
dans la pêche
la pâleur de l’intérieur
