Franc
ou comment je retrouve la trace de la langue dans la langue
ou bien quand tout n ‘est pas si simple
du moins pas tant que ne brille pas le bouleau ou la roche, ou l’illustre vocable qui court dans l’eau
sur l’eau comme une truite
ou une écrevisse
un caillou
comment c’est la trace de la brillance dans l’histoire
en levant les yeux
c’est se retrouver seul au milieu de l’été
sa colère
noyé
comme un pêcher sans fruit
et se rêver fructifié comme on dit crucifié
ou sanctifié
car n’être plus seul c’est se remettre à humer la piste
ramasser ou aimer les fleurs en chemin
comme un vol-au-vent
un cerf volant
une griffe sur l’arbre
car sans sa langue
sans son paysage
sans ses dents
sans sa chanson
et sans l’espace autour de soi
non qu’il soit à soi
mais qu’il soit soi
voulant dire que l’on hume
à la marge de sa peau chasser dans le bois
car alors on est pluie dans une foule indistincte
on est plus sans nom
l’on se met à suivre un nom
son nom
l’odeur que l’on en a
le chant illustre que l’on en a
accroché aux os de son nom
et de la langue qui nous sert d’échange
on se parle
comme on dit que parle
ou que traverse
ce qui à la marge
unie
inspiré de la francophonie ou d’un chemin qui réouvre tel que le dit Rita Mestokosho

Avec un dessin presque « Cezannien »…. au sujet de dessin ( et le paysage),
j’écrivais il y a peu « naître le paysage »…
http://ecritscrisdotcom.wordpress.com/2013/09/04/naitre-le-paysage-rc/