La fleur de toutes ses dents qui
jaunes
éclatantes
mêlée de rouge dans ses blancheurs
étincelle
quand dans le vert elle baille
C’est au pied de l’arbre
c’est le gamin dans le jeu d’insolence
c’est le jeu qui frisait la danse
il le fut,
l’a écrasé
sans bruit sans fureur.
dans ses lèvres l’embrasement et le pollen s’y dépose
la fleur
n’est plus
à peine cueillie
plutôt piétinée
on ne peut parler de destin
elle n’avait rien à opposer que sa fixité
emporté par un bruit d’enthousiasme
un bêlement de métal
ronds les même mots reviennent déguisés de noir
dans l’ombre
mélangé à l’odeur
l’humus
entêté du champignon
le végétal semble une méditation
toute simple
mais écartant les broussailles
du soir
seul le silence grince
le clin d’œil complice
le chasseur de truffe
et la chèvre qui va au sacrifice
étincelante
car le poil est lustré
ou est ce le couteau qui brille
dans le sens du sang
la joie l’a retourné
comme on le dit du lait dans le seau
quand il n’est plus dans le pis
mais sèche