Si l’ombre n’est pas cette bienfaisance et l’abri de la lumière
Considérée comme telle
crue et diaphane
morsure de la lumière
Le corps lui même pénétré abandonnant toute densité
Comme une larve sous le corps de la terre et y cédant ; une cellule espaçant les points de l’incarnation jusqu’à devenir lueur disparaissant quoique lumière mise à nu caressante serait elle violence et fatigue ?
Toute trace d’ombre est en soi
un repos
non une limite mais
une permission
une possibilité
dans le sens le plus fort de pouvoir
même caché
se reconnaitre comme corps
Lustre un verre
pétale irisé
luxe évanescent
insaisissable
Comme un grain aspiré par l’entourant

La matière un recueillement
une manière de faire alliance avec le temps
portant en soi
le silence
les traces
l’irradiant
à cette ombre
comme une substance intérieure
étant ombre
non par rapport
mais en soi
Magnifiant le réel auquel il renvoie
Ramené en contradiction
dans l’obscur au vif allusif
