Mais je te sais aussi dans le ruisseau des poètes, je te sens dans l’intimité qui remonte des affres du grand roman russe, toutes les lames ramenées sont taillées aux poils du feu si mince que flambent les torches levées pour éclairer les phrases, les veines saillantes de tes mains sont dessin à la pointe dont tu saignes
Château clos ta peau tendue sur l’enfance, sans beauté, de ces phrases que tu files comme la blancheur sur les forêts de la mort
Illumine quand je te sais ouvrir un livre et malgré toi l’enflammer malgré toi le cœur comme un bûche et le long d’une rue isolée tu marches porteuse de ce défilement sans fin qui te fait et de défaites jusqu’au point où tu vas.