Avènement
Ce sont des bronches que retiennent le souffle, mettent en doute toute la prose qui tente de se justifier elle même comme une suite qui prétend clarifier ce qui ne peut l’être, mot attenant à lui même et que rien n’explique, on ne peut que retenir son souffle et savoir que dedans un feu
Tranchant autour d’elle ; se présentant au soleil et éclipsant
Quand un mot se dresse comme un arbre aussi mystérieux que les olives et une trouée dans l’opaque, un mot laisse se muer le muet et se désengage du style, circonlocutions et figures ; car partout comme cette discrète entente pourtant si visible sonne de tous les accords la douceur et la compréhension, la récurrence, la musique du regard et la voix, la douceur d’un seul tenant est bavarde et retenue, se fond en avançant dans l’ouverture des lèvres qui prononcent cerclées de rouge, imprudemment ennemie de tout ce qui est convenu, attendu, prévisible. Il n’est rien de tel, rien n’est à l’affût, il faut être attentif car de saisir il n’est même pas question, peut être simplement enclin à être d’un même pas, c’est une harmonie, nous parlons de poésie. Suffisamment à l’écoute elle est palpable mais ou est elle et à la nommer, la désirer, où est elle , elle ne se fait pas annoncer, la poésie circule dans les bribes et les regards, renaît des cendres comme un envol, est-t’elle à mes pieds, moqueuse et dort elle ? attend elle que je m’endorme pour surgir, discrète et câline et insistante, surprenante, prête à tout pour vivre et incapable de renoncer, ranime et que soudain elle advienne quand le mot transporte dans son ombre toute son ombre de sens, en elle dans nos temps je l’espère et à l’ écoute et que le mot soudain vrai éclate en son épure toute la splendeur du sens, ce fleuve dans cette simple lettre le moindre mot ne se sépare du suspend des lèvres, à jamais mêlé au mystère, sans métaphore et sans brouillon, prêt à tracer à la volée le trait qui déplie les outrepassements.
Derrière la buée de la densité accueillir l’entendement et en respectant le silence, attentif s’en imprégner.
Et volent les bords du dire qui sont le libre de ce qui n’est plus visible ; dans le tracé un visage dans un pull, une voix et un regard sont ce vertige, le mot surgi d’une plénitude repose sur un socle que l’on sait certain à le deviner si présent, à sa suite chaque instant est la somme de l’un à l’autre et demande de s’ajuster.
On aura cru toute sa vie qu’il fallait la protéger quand elle est partout à l’air libre et rassemble.