le jour à voix basse je marche, je fais ce qu’on me dit, sans bien écouter je m’exécute, de ce que j’en comprends ça n’a pas beaucoup d’importance ni de sens et le soir je reviens là vaguement en déroute et contrarié, je m’assoie ou je me mets à chanter pour moi seul un air que personne ne comprend ni n’entend ni ne me prend, le soir je ne suis plus les mêmes ligne, je fracasse le moule et je laisse échapper les points de suture, le soir je provoque la journée et je lui plante des épingles, je l’étrangle je ne lui laisse plus un souffle,
je lui tourne le dos