tout petit – de tout petit je suis venu petit pois trainant sur le sable les vents ont soufflé et détourné de la dessiccation mais j’ai changé de mains
j’ai pu ouvrir les yeux et caresser la chèvre – les traine – dans les pattes et marche à reculons l’eau ensuite est venue elle à fait fructifier la mane
dans les traces et les pas j’ai tourné et retourné négligemment le feu et attisant le vent dans ceux du chien et imitant la main j’établis des correspondances fermant le livre le temps s’est retourné et je l’ai suivi tentant des sauts et prenant le large je me suis tenté aux reculades m’évanouissant sept passages à la fois dans un mouvement de faux d’un grand coup élancer et ne sachant pas bien qui des anges psalmodient je me suis heurté les genoux et le sang a coulé
près de l’eau le sabre et le brou de noix sur les mains les cheveux coupés court j’ai sondé l’aveuglement aux passages et m’en suis retourné de là d’où j’étais venu
du moins le croyais-je
le temps cette fois ma collé face à terre me faisant reconnaitre chaque motte et ne transigeant pas me sommant de continuer si j’en avais la force – je ne l’avais pas – j’ai tenté de reconnaitre les portes et voyant loin là où elles menaient _ je me suis étiré dans la longueur reclus dans une boucle et le menton en avant je me suis appesanti ne cessant pas de répéter le motif et tentant de l’écarter par là même cinglant dans le vif et j’ai commencé d’un trait là où j’allais en foulée
le temps m’a relâché me disant de ne plus bouger sachant bien que j’étais parvenu à l’envisager j’entrais dans mon age en m’inspirant de l’âne qui lui ne bouge pas sauf si le pas est assuré et que la somme est exacte sans que l’on puisse retrancher au passé le temps oppose l’Inertie qui est mère de l’avenir qui n’arrive que s’il sait qu’il n’ai pas attendu- c’est du moins ce qu’il m’a semblé à bien regarder l’âne et dès lors m’éloignant de la chèvre qui trottait je me suis attardé rêvant fort happant à pleines dents les mûres du bord du chemin le nez dans les naseaux
c’est ainsi du moins que je l’ai compris et alors peut être s’il le veut – je partirai.
sachant bien qu’il y a du creux dans les vides et les pleins y habitent et c’est ce qui me fut dit
infiniment ….
infime … parti trop tot , encore une fois ce texte qui n’est pas ce faudrait , le prochain peut être , tant qu’il y a de la vie !