parfois de belles surprises traversent la nuit, celle d’hier soir se nomme Jah Mae Kân
, elle est dédiée à carla Ferro la poétesse du Cap-Vert , j’avais parlé de son blog et aimé sa poésie , l’occasion d’en reparler et surtout de poindre en écho cet autre poème de ce poète cameroonais :
A ce jour, a publié deux ouvrages : Héroïde Funèbre à Semira Adamu (Tétras Lyre, 2003) et Afro Blue Diaspora, poème-rituel pour voix diverses et interventions musicales (Editon, 2005). Le premier est un hommage à la regrettée Semira Adamu, morte étouffée par des gendarmes il y a dix ans; le deuxième, lui, est une manière d’oratorio (l’appellation reste impropre) par lequel il plaide pour la réhabilitation de la transhumance des Hommes et l’errance du sens de l’identité. Percussionniste, il a coutume de dire et chanter ses poèmes en public, accompagné d’autres musiciens et d’une danseuse.
Par ailleurs, il est conteur et animateur culturel. A ce titre, anime des ateliers de poésie orale et donne des conférences sur les littératures d’Afrique noire.
il dit
celui-là qui se cherche
entre la terre
et l’autre terre
celui-là ne se perd
il accomplira le chant
Jah Mae Kân
entre la terre
et l’autre terre
c’est le voyage qui fait le milieu
entre la terre
et l’autre terre
c’est le nomade qui sait le milieu
parler
qu’il dit
et il s’érige de promesse
chanter
qu’il dit
et il s’élance de conquête
il dit que danser
il dit que danser
c’est le milieu
où se confondent
les trajectoires
de la dérive
il dit que danser
il dit que danser
puis il s’élève
entre la terre
et l’autre terre
© Jah Mae Kân