Flammèches sentent le roussit les flammes sont partout et l’incendie a ravagé mon cœur même le corps n’a pu échapper à la catastrophe l’esprit entièrement monopolisé dans ce gigantesque tissage de la fascination le monde est transformé il a changé de forme il est devenu un ciel souffleur de nuages réverbère du perpétuel enflammement
je me réveille et je vois les étendues carbonisées les océans d’émeraude évaporés tellement la chaleur était grande l’eau est pierre précieuse veineries de vert transparentes jusqu’au cœur ne mouillent plus et ne peut plus rien éteindre au contraire est devenu silex de ton regard car alors plus rien n’a pas pu flamber tout est devenu flamme souveraine et je n’ai rien pu faire
Ta mains impérieuse qui menace de tout éteindre je te dis on ne peut pas tout éteindre tout a déjà brûlé tout est braises tout est lave tout est magma la brûlure m’a saisi à la gorge et est remonté jusqu’au plus reculé recoin de mon âme ne laissant rien d’intact
Il faut dire le vent qui t’accompagne a attisé le feu magnétique de la poésie pyrotechnique des feux se sont déclarés partout à la fois à chaque rencontre un feu plus fort a annihilé toute tentative de froid jusqu’à l’horizon quand dans tes yeux je me suis irrémédiablement noyé à peine posé le pied dans la douce mer qui voulait lécher innocemment le rivage l’ouragan l’a englouti disparu dans les flammes de la mer dans les éclat phosphorescent de la pierre lumineuse le soleil l’a englouti la lune l’a aspiré et les étoiles en ont fait une lumière éternelle
Le feu est intérieur principe même du feu de chaque jour brûlant doucement avec gourmandise et si la combustion se précipite et que menace la destruction tout devient gaz qui fuse comme une queue de comète devient lumière qui fixe le ciel entièrement lumineux et si tout est incertain c’est que l’on ne sait pas bien si le monde survivra à la luminosité ou comment il s’y prendra