le corps noueux au réveil
oppose toute la force
d’un argument
c’est une terre fébrile
qui connais l’opposition
des eaux qui s’éloignent
tend à l’orage l’étendue
meuble de sa profondeur
le corps est une terre
il y pousse des forêts
pour abriter des oiseaux
il y coule des rivières
et les sources y éclosent
comme les fleurs
et le bruits des crocodiles
sous la pluie des germes
des racines de nuées
et de miracles spontanés
il oppose cet ordinaire
à la bourrasque
qui voudrait tout arracher
pour satisfaire son caprice
sa folie ordinaire
le corps appelle les comètes
et le calme des nébuleuses
sillonne
aux étoiles qui couvent
sa violence
