Serré l’un contre l’autre les yeux de l’océan
sans doute l’oiseau a traversé les mers
te voyant rêveuse face à l’eau
sur un bout de terre pourpre et de vent
ou tendre ou sauvage
ramenant les ailes se blottir contre toi
entre la peau et le monde
picorer l’amour dans les graines des forêts
de cabane en brins d’herbe au suc de salive
sur la plus haute branche porte sur la Lune
bouche de feuilles boule de sable
deux doigts de rêve abolissent la distance
deux ailes dépliée sur deux cordes de lyre
je suis cet oiseau je suis l’océan je suis la terre
fait claquer l’air musical en arche de lumière
te parant des plumes en sourire pour les fleurs
à ton être à ta terre à ta mer à ton âme
oiseau toi aussi mais beauté dans mon nuage