La mer est sombre le corps porté par la surface
là le vent souffle et la vague percute les mots
à un mètre sous l’eau les muscle ramènent
l’eau claire le fond quelques mètres plus bas
avenues de sable serpents de roches s’enfoncent
plus profondément jusqu’au noir des fosses
l’oreille tambour la mer pèse plus lourd
qu’une plaque d’ombre d’un continent
le regard tombé de sel le cœur bombance
la peau fébrile va l’esprit nuage
toucher au bout du doigt le velouté
presque lumineux d’un jardin
cache de monstres l’esprit des fleurs
mélange ombre et blanche dans le courant
du fond aucune mémoire de la cote
du vent du large et du fracas des vagues
épiderme de l’eau d’autant plus sombre
qu’à la surface hauteur de l’air
ouvre grand la bouche
respire le corps nageoire entre deux eaux
glisse presque d’eau jusqu’à la rive
c) inconnu