Laura, je te vois
je vois la fleur
et moi intérieurement je chante
la fleur
longue veloutée de l’humidité
qui fait luire la lèvre
déborde en paysage l’effluve
ensorceler l’œil de la douceur
retombante du pétale
au fin fond de l’esprit
la langueur retombée de l’inclinaison
l’ange tendre de la corole
ta robe
le parfum
et la couleur qui caresse
refermée sur la peau comme pour dormir
paupière ouverte sur le pore
luit sur l’iris
la rosée d’ambre
le mauve et le nacre
le noir luisant parait l’irrémédiable
un puits moins profond
que le fil
de cette eau qui remonte
enchante la soif en lumière ce matin