
A trop vouloir percer à jour son visage, aimanté ses pas je me suis fait invisible, plus trouble qu’une eau au pied d’un roc ou une pierre déchaussée ce que je ne suis pas remplirai un dictionnaire mais je ne dirai pas je t’aime à moins que ça ne m’aide à m’endormir
Ne veux plus que l’on me voit courir vrai je ne courre pas ventre à terre vrai je râle non pas comme si j’allais mourir ou tuer ni de joie ni d’amour mes cris sont à l’abri des ouïes ne concernent que moi je suis entièrement inaudible une pierre je ne vole pas dans le vent je suis lourdaud je regarde en bas où je tombe je n’ose pas croiser là où les yeux se portent ni où ton nom se pose Il n’y a pas d’entre nous dans les tranchées de l’espace où je me retranche.
Parler de la beauté des sapins du nord un vent de glace dans la taïga fixe le froid dans la peau bleue un lac blue un frémissement Petit à petit le visage prend forme dans ce visage la naissance et tous les visages quand je me résous tout rentre dans l’ordre entre les corps entre les troncs se glissent les ombres le fin du fin le fils et les aiguilles l’asile pour une voix d’ailleurs ne perce pas n’est silencieuses qu’en vain
Je suis heureux alors je suis lapon je suis lubie Quand je rêve que je caresse la peau loin je sens les rapports de chair si lointains une infinité de petits hommes habitent cette terre et s’appliquent à traverser émietter le peu d’or sous les chaussures et la peau sans article ni pronom je ne suis moi qu’en surface la possession est malaisée quand seuls la lèvre et l’épi des sourcils le rebord des narines préviennent